Marche des fiertésOrléans marche contre l'homophobie et la transphobie ce weekend

Par Nicolas Scheffer le 11/09/2020
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Ce samedi, à Orléans dans le Loiret, une marche est organisée contre l'homophobie et la transphobie. Encadrée par un protocole sanitaire strict, elle veut donner de la visibilité à la communauté LGBT+.

Elle aura été reportée de quatre mois. La marche contre l'homophobie et la transphobie d'Orléans (Loiret) a été reportée pour cause de coronavirus et de confinement. Initialement prévue le 16 mai, elle aura donc lieu ce samedi au départ de la place de Gaulle à 14 heures 30. "Il était hors de question pour nous d'annuler la marche. Elle est importante pour donner de la visibilité aux personnes LGBT+ et pour montrer notamment aux jeunes qu'ils ne sont pas tout seuls", explique à TÊTU Christophe Desportes-Guilloux, bénévole du Groupe d'action gay et lesbien du Loiret (GAG45), à l'initiative de la marche.

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Orléans a sa marche pour la visibilité des personnes LGBT+ depuis le mariage pour tous. "Un an après l'adoption de la loi, on a voulu défiler pour montrer qui nous sommes", poursuit le militant. Sans être une Pride à proprement parler, qui est une marque déposée, le cortège est festif avec des chars et un DJ qui circule dans la ville.

Des impératifs sanitaires stricts

Malgré tout, les impératifs sanitaires imposent des règles d'hygiène strictes. 15 bénévoles sont mobilisés pour faire respecter non seulement le port du masque, mais qu'il soit correctement mis. "Ils auront également un petit stock de masque si l'élastique se casse ou si quelqu'un n'en porte pas", anticipe Christophe Desportes-Guilloux.

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"Alors que nous faisions voler un grand drapeau d'une dizaine de mètres, cette année, nous ne pourrons pas", poursuit-il. De plus petits drapeaux, qui tournaient de mains en mains seront également proscrits. Ce samedi, chacun aura le sien et devra le garder. Le Covid-19 aura eu la peau du village associatif qui accompagnait la marche, devenu un cluster potentiel.

Une ville relativement préservée des actes LGBTphobes

La marche est scrutée. "Hormis une braderie des commerçants, nous sommes le premier défilé revendicatif que la ville ait connu depuis le confinement", remarque le militant. Mais ce défilé a une importance toute particulière. "À Orléans, on a de la chance d'être relativement préservé des actes LGBTphobes. En revanche, les jeunes ont parfois des difficultés à être acceptés de leur famille", insiste-t-il.

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Une telle marche permet de rendre visible la communauté LGBT+ dans les rues d'Orléans pour que ces jeunes sachent qu'ils peuvent être accompagnés. "Pendant la marche, nous sommes rejoint par de nombreux alliés", se réjouit Christophe Desportes-Guilloux.

 

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