À quelques jours d'un festival du film LGBT+, le local d'une association LGBT+ a été visé de tags homophobes à Perpignan. Une plainte a été déposée.
C'est toute la communauté LGBT+ qui est visée à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Le local de LGBT+66, l'association de convivialité de personnes LGBT+ a été tagué avec des inscriptions homophobes. "Anti PD, LGBT, Non à la décadence", peut-on lire sur la façade du bâtiment.
"Ça commence à devenir chaud"
"Ça commence à devenir chaud à Perpignan", déplore auprès de TÊTU Jean-Loup Thevenot, le président de l'association quelques minutes après avoir déposé plainte au commissariat. Il explique que quelques jours plus tôt, un couple de femmes ont sollicité son aide après avoir été victimes d'inscriptions lesbophobes sur leur voiture et d'insultes. "C'est la première fois que notre local est visé aussi directement. Il y a quelques années, nous avions reçu des appels d'insultes, mais jamais quelque chose d'aussi violent", insiste-t-il.
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L'inscription a été réalisée ce lundi 28 septembre, en plein après-midi. Le matin-même, dans le journal local L'Indépendant, une demi-page était consacrée au festival du film LGBT+ que l'association organise du 8 au 11 octobre. "On cherche clairement à nous mettre la pression quelques jours avant le festival du film pour nous montrer que nous ne sommes pas les bienvenus", insiste le président de l'association.
Le Rassemblement national n'a pas validé la demande de subvention
Le climat ne s'est pas amélioré avec l'arrivée de Louis Aliot (Rassemblement national) à la tête de la mairie en juin dernier. "Nous n'avons aucune nouvelle de notre demande de subventions", regrette Jean-Loup Thevenot.
"Je condamne les insultes absolument scandaleuses taguées sur les locaux de LGBT 66 (sic), a réagi dans l'après-midi Louis Aliot. Je demande que toute la lumière soit faite pour retrouver les auteurs et mobilise les services dédiés de la mairie pour effacer ces inscriptions abjectes." L'association espère que la mairie acceptera de renforcer la présence de la police devant le cinéma qui accueille le festival.
Mise à jour à 17h20 : réaction de Louis Aliot
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