Julien Bayou, candidat aux élections régionales en Ile-de-France, attaque le bilan de Valérie Pécresse et plaide "pour une région qui ne flirte plus avec l’homophobie, et soit exemplaire sur la transidentité".
85 % des personnes transgenres sont victimes d’agressions au cours de leur vie et elles sont chaque année plus nombreuses. Leur taux de suicide est 7 fois plus élevé que la moyenne, l’échec scolaire, la prise de risque, la dépression, la désinsertion sociale sont les conséquences récurrentes de ces multiples discriminations, de l’intolérance et de la recrudescence des actes de violence auxquels ces jeunes doivent faire face.
Au lycée, les jeunes transgenres se heurtent à de nombreux obstacles pour faire accepter leur identité, et sont systématiquement confrontés à de nombreuses violences sociales et administratives.
Pour briser l’idée insidieuse qu’un coming out trans condamne à la précarité et à la violence, les enfants et ados transgenres ont besoin de démarches administratives simplifiées et de personnels d’accueil formés. En Île-de-France, nous mettrons en place :
- le formation des personnels en contact avec les jeunes, à l'accompagnement des adolescents en recherche identitaire ;
- la prise en compte de la situation spécifique des trans mineurs dans toutes les dispositions concernant les personnes trans ;
- le traitement administratif et non plus juridique du changement d’état civil, dès 16 ans ;
- le soutien et le développement de la recherche en sciences sociales pour recueillir et analyser les données sur la situation des personnes trans en Île-de-France, en France et dans le monde au regard des droits humains, y compris sur les problèmes de discrimination et d'intolérance.
Depuis 2015, Valérie Pécresse a réduit de 17% la subvention à la « Marche des fiertés » sous prétexte qu’elle « ne partage pas les points de vue politiques des militants LGBT ». Alors que les recherches sur le genre, les inégalités et les discriminations étaient soutenues par la Région depuis 10 ans, elle a par ailleurs décidé de leur couper les vivres.
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Valérie Pécresse nourrit l’ambiguïté par rapport à ses alliés homophobes depuis des années :
- en 2013, elle défile dans les cortèges de la « Manif pour tous »
- en 2015, elle est la seule candidate, avec Nicolas Dupont-Aignan et Wallerand de Saint-Just, à participer au meeting organisée par « Sens commun »
- en 2015, encore, elle donne 6 places éligibles à des membres du mouvement « Sens commun »
- en 2016, au lendemain de la fusillade dans un club gay à Orlando, elle retire le char de la Région de la « Marche des Fiertés ». Elle réduit de fait de 17 % la subvention allouée à la marche qu’elle qualifie pourtant de « symbole de la lutte contre l’homophobie » sous prétexte qu’elle ne « partage pas les points de vues politiques de la marche ».
Il y a les paroles, il y a les actes et il y a une dette. Valérie Pécresse a une dette : elle doit son élection en partie au soutien de la « Manif pour tous ».
Le code de l’éducation énonce clairement que l’École compte parmi ses missions celle d’offrir les conditions d’un climat scolaire serein et un cadre protecteur aux élèves et aux personnels. Elle doit veiller à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction, garantir la réussite de tous et permettre à chacun de développer sa personnalité.
L’École est le premier creuset de l’égalité républicaine et elle ne doit pas avoir de tabous sur les questions de diversité et de santé sexuelles ou sur l'éducation au consentement. C’est précisément là que commence la lutte contre la haine anti-LGBT+ et les violence sexuelles et sexistes.
Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts,
candidat écologiste à la présidence de la Région Île-de-France
>> La pétition de Julien Bayou, candidat écologiste à la présidence de la région Île-de-France