Dans son nouvel essai, Mon corps, ce désir, cette loi : réflexion sur la politique de la sexualité, le sociologue et philosophe Geoffroy de Lagasnerie critique depuis un point de vue gay nos rapports contemporains à la sexualité, examinant notamment les implications potentielles du mouvement #MeToo.
Un après-midi d’octobre, le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie nous a convié chez son meilleur ami, Édouard Louis. Avec ce dernier, Geoffroy et son compagnon, Didier Eribon, forment depuis plusieurs années un trio à part dans le paysage intellectuel français, un trio qui se penche sur les déterminismes sociaux et les sexualités avec des regards de pédés de gauche, transfuges de classe ou non, et qui interroge autant la pensée des élites auxquelles ses membres appartiennent que celle de leur famille politique, qui condamne parfois un peu vite. C’est justement de cela que parle le onzième ouvrage de Geoffroy de Lagasnerie.
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Dans Mon corps, ce désir, cette loi : réflexion sur la politique de la sexualité, le penseur étudie le rapport au consentement, question omniprésente depuis l’apparition du mouvement #MeToo. Et s’il ne remet pas en cause la parole des victimes, il questionne les conséquences, pour les identités gays, de la législation qui a suivi la parution du Consentement de Vanessa Springora. Cette loi sert de point de départ à un livre qui appelle à ne pas jeter Michel Foucault avec l’eau de #MeToo, et qui apporte une réflexion homosexuelle au débat sur le consentement....