Avec son nouveau film After Blue (Paradis sale), Bertrand Mandico se range parmi les cinéastes queers les plus prometteurs et les plus engagés de la scène ciné. Rencontre.
Court-métragiste intrigant et ultra-créatif, Bertrand Mandico est un cas à part dans le cinéma français. Il l’a prouvé avec son premier long métrage Les Garçons sauvages qui mettait en scène une bande jeunes hommes (interprétées par des jeunes femmes) mis au ban de la société sur une île luxurieuse, hantée et enchantée qui s’attaquait aux attributs sexuels de ses occupants. Le film avait séduit par sa facture formelle, sorte de chaînon manquant entre un cinéma expressionniste au noir et blanc spectral et la fable queer façon Cocteau. Suivra le très beau court-métrage Ultra Pulpe, sélectionné par la Semaine de la critique à Cannes en 2018 et sorti en salles dans le programme Ultra Rêve aux côtés des sublimes Les Îles de Yann Gonzalez et After School Knife Fight du duo Caroline Poggi-Jonathan Vinel à l’été 2018. ...