fait diversUn septuagénaire poignardé, un suspect écroué, le crime homophobe privilégié

Par Nicolas Scheffer le 19/07/2022

Un homme de 71 ans a été laissé pour mort, poignardé à de multiples reprises à proximité de Rennes. Un suspect a été mis en examen et écroué.

Deux hommes ont été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir poignardé à de nombreuses reprises un septuagénaire dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juillet. La victime a été retrouvé gisante à proximité d'un rond-point de Betton à une dizaine de kilomètres de Rennes, rapporte Ouest France. L'homme de 71 ans a été retrouvé inconscient, très grièvement blessé, le visage tuméfié et ayant reçu au moins six coups de couteau.

À lire aussi : En Bretagne, Quimper devient une "zone de liberté LGBTQI+"

Samedi, un mineur de 17 ans et un majeur de 18 ans ont été interpellés au Mans, poursuit le quotidien régional. Le procureur a indiqué que les deux jeunes hommes ont été mis en examen pour "tentative de meurtre commis en raison de l'orientation sexuelle de la victime" et "vol avec arme". "Les investigations ont permis d’interpeller rapidement deux jeunes hommes, un mineur né en 2005 en Guyane, domicilié au Mans, inconnu de la justice, et un jeune majeur né en 2004 en Guyane domicilié à Rennes, faiblement connu de l'institution judiciaire", a signalé dans un communiqué Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes. Les deux hommes ont été retrouvé au Mans avec le véhicule de la victime, une Mercedes.

30 jours d'ITT

Quant au septuagénaire, les médecins lui ont diagnostiqué 30 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Lors des auditions, le suspect majeur a déclaré avoir rencontré la victime dans une rue de Rennes et lui avoir donné rendez-vous le 16 juillet. Auprès des enquêteurs, il a reconnu avoir donné des coups de couteau à la victime en raison de l'homosexualité du septuagénaire, "mais aussi dans l'optique de la voler", a précisé le procureur. "Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention conformément à la demande du parquet", a-t-il ajouté. Il risque la peine de prison à perpétuité.

À lire aussi : L’épopée du Calao, le club breton mythique... et gay-friendly

Quant au second mineur, qui ne serait pas concerné par le passage à tabac, sa situation sera "appréciée par le parquet du Mans en regard d'une éventuelle qualification de recel", pointe le procureur.

Crédit photo : Unsplash