S'il est encore trop tôt pour décréter la fin de l'épidémie de variole du singe (ou monkeypox) en France, les nouvelles sont bonnes cet automne, trois mois après le lancement de la campagne de vaccination.
"Quand les nouvelles sont bonnes, il faut le dire". Médecin au service de maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Louis à Paris, le Pr Molina aborde avec optimisme cet automne sur le front de de l'épidémie de monkeypox, ou variole du singe, qui a gâché l'été des hommes gays et bi. L'épidémie étant désormais sous contrôle, le bilan hebdomadaire de Santé publique France (SPF), censé être rendu public ce mardi 8 novembre, a même été reporté d'une semaine, les autorités sanitaire considérant qu'il n'y a plus lieu d'avoir une veille aussi resserrée.
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Dans son dernier rapport en date, au 1er novembre, Santé publique France fait état de seuls trois nouveaux cas en une semaine. Bien loin du pic à 300 cas hebdomadaires connu durant l'été. "Sur notre cohorte de quelque 550 patients particulièrement exposés, parce que suivis pour PrEP ou pour de multiples infections sexuellement transmissibles (IST), il n'y a pas eu de nouveau cas depuis la mi-août. Aujourd'hui, nous sommes vigilants mais pas menacés", développe le Pr Molina.
Poursuivre la vaccination
Peut-on dire pour autant que la variole du singe est éradiquée en France ? Pas si vite. Pour qu'une épidémie soit considérée comme terminée, il faut compter l'équivalent de deux périodes d'incubation sans nouveau cas, soit, dans le cas du monkeypox, 42 jours. Ainsi, quand bien même il n'y a plus ou peu de cas en France ainsi qu'en Europe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prudemment maintenu, le 1er novembre, l'alerte maximale.
"Il faut continuer à se vacciner préventivement, avec un schéma vaccinal complet, pour limiter les quelques contaminations qui pourraient survenir", reprend le médecin parisien. En France, près de 135.000 doses de vaccin ont été administrées en trois mois, nous indique la Direction générale de la Santé. Et d'ajouter : "L'épidémie n'est pas terminée, même si elle est désormais largement sous contrôle, et nous restons vigilants, notamment pour détecter les cas qui pourraient passer sous les radars".
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