Erick Adame, le météorologue new-yorkais licencié l'an dernier après la divulgation d'images volées d'un plan cam gay, est revenu sur cette affaire, dont il subit toujours les conséquences.
En septembre dernier, un anonyme envoyait les captures d'un plan cam d'Erick Adame à l'employeur de ce dernier, la chaîne NY1, sur laquelle le météorologue new-yorkais présentait l'émission Spectrum Mornings, provoquant son renvoi. Ce 2 janvier, le présentateur est revenu, par le biais de son compte Instagram, sur les "mois particulièrement difficiles" qu'il vient de traverser, et sur les conséquences de cette violation d'intimité, notamment la chasse aux vidéos compromettantes qui le mettent en scène. Il en profite également pour faire de la prévention à l'encontre de certains sites qui n'hésitent pas à enregistrer sans permission les vidéos à caractère sexuel prises dans l'intimité.
À lire aussi : Étudiant condamné pour "sodomie" en Tunisie : les poursuites abandonnées
L'année dernière, dans la foulée de la divulgation des captures qui l'ont plongé dans la tourmente, le présentateur avait exprimé des regrets et insisté sur le fait qu'il ne s'excusait en rien de son homosexualité ni de sa sexpositivité. "Bien qu'étant une personnalité publique passant à la télévision devant des millions de personnes, cinq jours par semaine et depuis plus d'une décennie et demie, j'apparaissais aussi secrètement sur un site de cam pour adultes, expliquait-il. Sur ce site, je mettais en pratique mes comportements compulsifs alors que j'étais chez moi, me mettant en scène devant la caméra pour d'autres hommes. C'était 100% consenti de notre part à tous les deux. Je n'étais pas payé pour cela, mais c'était absurde de ma part de penser que je pouvais le garder privé. Mon employeur l'a découvert et j'ai été suspendu, puis licencié."
"Ces bots enregistrent ces sessions de webcam"
La démarche d'Erick Adame, précise-t-il aujourd'hui, vise à "partager [sa] vérité plutôt que de laisser les autres contrôler le récit de [sa] vie". Car son calvaire ne s'est pas arrêté à la perte de son emploi, puisqu'il affirme que des individus, qu'il qualifie de "prédateurs sexuels", se sont lancés dans une chasse aux images et aux vidéos de son plan cam dans le but de l'humilier. "Je n'ai jamais voulu que ces images ou vidéos soient enregistrées, conservées, sauvegardées ou partagées de quelque manière que ce soit… Je ne veux pas de cette attention que j'ai reçue", ajoute-t-il, précisant qu'il n'avait pas connaissance que les utilisateurs ou des bots (robots) pouvaient enregistrer du contenu en direct sans autorisation. "Ces bots sont des scripts qui s'exécutent automatiquement sur un ordinateur ou un site web, qui enregistrent des sessions de webcam et les publient sur un site tierce, et tout cela se fait à votre insu, sans votre permission", prévient-il. Avis aux amateurs de sexcam : la prudence est donc de rigueur.
À lire aussi : Benoît XVI : mort d'un pape émérite de l'homophobie d'Église
Crédit photo : Erick Adame Via Instagram