La procureure de Tours a annoncé la mise en examen d'un adolescent de 17 ans après l'attaque à la bouteille explosive qui a visé le 22 mai le centre LGBTI de Touraine.
Il a reconnu avoir dégradé le centre LGBTI de Touraine, mais nie le motif LGBTphobe. Ce vendredi 2 juin, la procureure par intérim de Tours a annoncé à têtu· la mise en examen d'un adolescent après l'attaque du centre LGBTI de Touraine à la bouteille explosive survenue le 22 mai. Âgé de 17 ans, le suspect serait également l'auteur des précédentes attaques contre le local de l'association, situé à Tours (Indre-et-Loire). Avant son passage à l'acte, il se serait documenté sur la fabrication d'un engin explosif. De leur côté, les membres du centre LGBTI de Touraine se disent soulagés, mais restent vigilants.
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L'adolescent est en classe de terminale dans un lycée de Tours, indique la magistrate. Selon La Nouvelle République, le prévenu, troisième enfant d'une fratrie de six, est issu "d'une famille catholique pratiquante, scout, musicien et sportif assidu [...]. Jusqu'alors sans histoire". De source policière, Le Parisien décrit un profil de "catholique intégriste" et explique que le jeune homme entendait dénoncer ce qu'il appelle la "propagande faite autour de la théorie du genre".
Le prévenu a reconnu les faits
Durant leur enquête, les forces de l'ordre ont fait le rapprochement entre cette attaque du 22 mai et les autres dégradations dont le local associatif était la cible depuis le mois de février. En garde à vue, le mineur a reconnu selon le parquet l'ensemble des faits, contestant cependant la motivation homophobe de ses actes ainsi que toute intention d'homicide. L'adolescent aurait ciblé le centre LGBTI de Touraine "car il se disait en désaccord avec ce dernier". Lors des perquisitions à son domicile, les enquêteurs auraient mis la main sur un schéma de fabrication de l'engin explosif.
Présenté ce 2 juin au juge d'instruction, le prévenu a été mis en examen. Alors que les investigations se poursuivent pour "préciser la personnalité et les motivations" du jeune homme, celui-ci est poursuivi pour destructions et dégradations aggravées par la motivation à raison du sexe, de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre réelle ou supposée, et violences avec arme. L'adolescent encourt une peine de dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
Soulagement au centre LGBTI
"C'est un gros soulagement, évidemment, souffle Ash Claveau, administrateur du centre LGBTI de Touraine, auprès de têtu·. Cette nouvelle nous apporte un peu plus de sérénité, mais nous continuerons de mettre en place de mesures de sécurité renforcées, notamment lorsque nous accueillons notre public." Les bénévoles et salariés saluent le travail des forces de police, "aussi bien sur l'enquête que pour assurer notre protection".
Dans une tribune initiée par SOS homophobie et publiée par têtu·, plus de 50 associations appellent le gouvernement à agir pour lutter contre les violences commises à l'égard des centres LGBTQI+, dont les actions en faveur de l'égalité et de la visibilité des personnes queers sont essentielles.
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