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cinéma"Sans jamais nous connaître" : le réalisateur de "Looking" revient pour nous faire pleurer

Par Tessa Lanney le 14/02/2024
Andrew Scott dans "Sans jamais nous connaître"

Le film gay le plus attendu de ce début d'année arrive enfin au cinéma. Sans jamais nous connaître (All of Us Strangers en VO) sort en France ce mercredi 14 février, pile à l'heure pour se blottir dans les bras de votre crush en matant Andrew Scott et Paul Mescal se choper (ça se regarde aussi en solo). Le réalisateur Andrew Haigh nous parle de son dernier né.

"Lorsqu’on appartient à une minorité, on se sent en quelque sorte séparé du reste du monde, le plus dur pour nombre d’entre nous étant de se sentir comme un étranger au sein de sa propre famille", explique Andrew Haigh, réalisateur de Sans jamais nous connaître, ainsi que de la majorité des épisodes de la fameuse série Looking. Le film, tiré du roman Strangers de Taichi Yamada, parle de solitude et d’amour, de rencontre et de deuil, de nos cœurs queers toujours en décalage.

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Andrew Scott + Paul Mescal

Adam (joué par Andrew Scott, le prêtre sexy de la série Fleabag), un quadra londonien, s’ennuie comme un rat mort. Depuis la mort de ses parents lorsqu’il avait 12 ans, il a embrassé une vie quasi cléricale… jusqu’à l’arrivée de son voisin Harry, un jeune homme ébréché, touchant et immensément hot : il est interprété par Paul Mescal – vu dans la série Normal People – que personne ne laisserait dormir dans la baignoire. Néanmoins, "Adam a peur de laisser ce mec entrer dans sa vie, de lier une connexion avec quelqu’un, analyse Andrew Haigh. Il s’est barricadé, c’est quelqu’un qui garde tout pour lui."

Comment s’ouvrir à l’autre ? Les blocages d’Adam remontent à loin, en témoignent ses yeux emplis de mélancolie. Mais contre toute attente – et toute logique –, il va être amené à retrouver ses parents. Paranormal ou simple métaphore, à vous de choisir. Mais comment résister à une seconde chance, celle de leur montrer l’homme gay qu’il est devenu, qu’il a toujours plus ou moins senti qu’il serait. "Il n’y a que dans notre minorité qu’on se sent aussi intrinsèquement différents de nos parents, lorsqu’ils ne sont pas queers, observe le réalisateur. C’est une donnée importante." Adam a grandi sans ce lien, ce soutien, sans cet amour censément inconditionnel. Pour autant, ses parent ne l’auraient-ils pas rejeté s’ils avaient su qu’il était gay ? Ne l’avaient-ils d'ailleurs pas devinée ?

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>> [Vidéo] La bande-annonce de Sans jamais nous connaître :

Crédit photo : Century Studios