Ce lundi 9 septembre, trois hommes ont été condamnés en comparution immédiate à des peines allant jusqu'à dix-huit mois de prison pour une agression homophobe à Paris dans la nuit de vendredi à samedi.
L'un a été relaxé, les trois autres ont été condamnés. Ce lundi 9 septembre, le tribunal de Paris a condamné en comparution immédiate trois hommes pour une agression homophobe survenue à Paris dans la nuit du vendredi au samedi précédent, rapporte Mediapart qui a assisté à l'audience. Ils ont été condamnés pour "violences sur personne ayant entraîné moins de huit jours d'ITT" en groupe, avec une arme et en raison de l'orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime, à des peines comprises entre six mois de sursis et jusqu'à dix-huit mois de prison.
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Les deux victimes – initialement présentées comme un couple par la presse, ils sont de "simples amis", précise le site d'informations –, toutes deux de nationalité afghane, ont été prises à partie sur le canal Saint-Martin, dans le 10e arrondissement, samedi vers 1h du matin. "L'un des hommes lui a demandé [à son ami] d'enlever les paillettes de son visage, car ça faisait homosexuel", a témoigné auprès de nos confrères Emal, l'une des victimes. Son ami est alors frappé à coups de poing, de pied et de bouteilles par plusieurs agresseurs "fortement alcoolisés" qui l'ont insulté de "pédé" et d'"homosexuel", selon deux témoins interrogés par la police. La victime s'est vu prescrire deux jours d'ITT.
Des paillettes trop homo
Seuls quatre hommes, tous d'origine afghane, ont été présentés au tribunal, deux autres hommes identifiés par les témoins ce soir-là n'ayant pas été retrouvés. Selon l'avocat de la partie civile, Me Pierre Bouget, interrogé par Mediapart, l'un des deux absents était le meneur de violences, "celui qui a été le plus virulent et a proféré les insultes homophobes". "Peut-être que la personne qui n’a pas été interpellée a commencé à agir sans ses compères, mais tout le monde est ensuite entré dans un cycle de responsabilités qui doit être sanctionné", a pointé le président du tribunal. L'un des prévenus a été relaxé, assurant s'être tenu à l'écart des violences ; deux ont été condamnés à un an de prison ferme et six mois de sursis, et le quatrième, qui a déjà un casier judiciaire, à dix-huit mois de prison avec mandat de dépôt.
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