fait diversChemsex : deux mises en examen après la mort d'un usager à Tourcoing

Par têtu· avec AFP le 02/01/2025

Le matin du 26 décembre, un homme de 21  ans est mort lors d'une session de chemsex à Tourcoing, dans le Nord. Deux personnes ont été mises en examen pour "homicide involontaire".

Un homme de 21 ans est mort lors d'une session de chemsex à Tourcoing, dans le Nord (Hauts-de-France), ce jeudi 26 décembre. Dans la foulée, le parquet de Lille a annoncé avoir mis en examen deux hommes quinquagénaires : le locataire de l'appartement a été mis en détention provisoire, et un autre homme a été placé sous contrôle judiciaire.

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Jeudi matin, un quatrième homme, âgé de 53 ans, avait été transporté dans le coma à l'hôpital. Ses jours ne sont désormais plus en danger. L'homme de 21 ans a en revanche été retrouvé en état d'arrêt cardio-respiratoire et il est mort quelques minutes après l'arrivée des secours, alertés le matin vers 5h20.

"Violation d'une obligation de sécurité"

Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence, administration de substances nuisibles ayant entraîné la mort sans intention de la donner et infractions à la législation sur les stupéfiants", a indiqué la procureure, Carole Etienne.

Sur place, les policiers ont découvert du GHB et de la 3-MMC, deux psychotropes régulièrement utilisés pour pratiquer le chemsex. À ce sujet, nous avons réalisé un guide à usage préventif pour mieux connaître les molécules et les associations à éviter.

Une politique de santé nécessaire

En octobre dernier, à l'initiative d'Élus locaux contre le sida, de nombreuses associations, parlementaires et maires parmi lesquels Anne Hidalgo, ont demandé au gouvernement une action de santé publique d'ampleur. En mars 2022, l'addictologue Amine Benyamina établissait quant à lui des recommandations au gouvernement qui n'ont pas été suivies d'effet. Selon ce rapport, 100.000 à 200.000 personnes seraient concernées par une relation addictive au chemsex.

Par ailleurs, Jean-Luc Romero-Michel, président de l'association et adjoint à la maire de Paris, alerte sur l'importance d'inciter les pratiquants de chemsex à faire appel aux secours, alors que ces chemsexeurs sont trop souvent freinés par l'arrivée des forces de l'ordre.

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Crédit photo : Anne-Christine Poujoulat / AFP

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