sexoChemsex : où trouver un accompagnement face à l'addiction

Par têtu· le 14/02/2023
Dossier

Le chemsex (contraction de "chemical sex"), mêlant comme son nom l'indique sexe et consommation de drogue(s), implique par définition des risques, notamment celui de tomber dans une spirale d'addiction, laquelle peut rapidement devenir une descente aux enfers. Si vous avez besoin d'aide, ne vous enfermez pas dans la solitude : des solutions d'accompagnement existent, qui peuvent même être anonymes et gratuites.

▶ Aides

L'association Aides, fondée par Daniel Defert pour lutter contre le VIH/sida et forte de 40 ans d'expérience en santé communautaire et en réduction des risques, a mis en place des outils d'accompagnement des usagers du chemsex en détresse. Un dispositif d'écoute est ainsi disponible, à toute heure, en écrivant sur WhatsApp au numéro 07 62 93 22 29. Sur son site, Aides met à disposition un guide complet sur le chemsex, sa pratique et les risques associés (têtu· en a aussi publié un, dans le numéro 232 de l'automne 2022). L'association propose encore un groupe de discussion en visio entre chemsexeurs souhaitant décrocher, tous les jeudis de 18h30 à 19h30. Sur Facebook, le groupe fermé Info Chemsex (by Aides) est quant à lui dédié à l'autosupport entre usagers, de même que sur Telegram. Aides propose enfin des entretiens individuels avec des militants formés à l'écoute, et tient à jour une carte pour trouver les actions les plus proches de chez vous.

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▶ Drogue info service

Drogue info service est joignable de manière anonyme et gratuite au 0800 23 13 13, tous les jours de 8h à 2h, pour s'informer sur les effets et risques des drogues, faire le point sur votre consommation ou se faire orienter vers de l'aide. Il est également possible d'utiliser le chat en ligne, ouvert de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h le samedi et le dimanche.

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▶ Les Csapa dans chaque région

Si vous souhaitez rencontrer un professionnel de santé, les centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) vous reçoivent gratuitement et anonymement dans toutes les régions de France (trouvez ici le Csapa le plus proche de chez vous). Vous pouvez y recevoir des soins médicaux et psychologiques, ainsi qu'un accompagnement dans votre sevrage. Ces structures accueillent également les proches des personnes dépendantes qui ont besoin de conseils.

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▶ Les Narcotiques anonymes

Les Narcotiques anonymes proposent un processus de sevrage et de rétablissement se basant sur le partage d'expérience entre personnes dépendantes à la drogue, ou anciennement dépendantes (leurs proches peuvent également contacter l'association). Une ligne d'écoute et d'aide est joignable au 01 43 72 12 72, tous les jours de 9h à 22h. L'association propose des sessions en visio mais aussi des réunions physiques un peu partout en France.

▶ Les cures de désintox

Dans les cas d'addiction les plus sévères, il faut faire appel à un addictologue, voire envisager une cure de désintox. À Paris, la clinique Marmottan fait référence en la matière, offrant un accueil gratuit et anonyme des personnes dépendantes. En régions, les Csapa sauront vous orienter sur les options d'hospitalisation.

▶ Les Cegidd et Caarud pour la prévention des risques

En dehors des premiers soins, les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogue (Caarud) ne sont pas des lieux dédiés à l'accompagnement médical. Vous pouvez en revanche y trouver du matériel stérile et des informations sur les différentes substances, mais aussi y faire tester vos produits. Les Caarud apportent également un soutien aux usagers dans l'accès au logement, et dans l’insertion ou la réinsertion professionnelle.

Il est également possible de se rendre dans les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) pour vous faire dépister gratuitement des différentes IST, mais aussi vous faire prescrire la PrEP ou un traitement post-exposition (TPE) au VIH.

▶ En cas d'urgence, appelez le 112, qui fera intervenir le SAMU ou les pompiers

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