Aux antipodes de son rôle dans la série Euphoria, l'acteur Jacob Elordi déploie un jeu tout en sensibilité dans Les Indomptés, film de Daniel Minahan où il interprète un employé de casino sous le charme de son collègue dans le Las Vegas des années 1950.
Beaucoup l'attendaient, le voici : le premier rôle gay de Jacob Elordi ! Après nous avoir bien allumés dans l'homoérotique Saltburn, l'acteur âgé de 27 ans et révélé dans la série Euphoria vire bel et bien de bord dans Les Indomptés (On Swift Horses en VO), sorti au cinéma ce mercredi 30 avril, réalisé par Daniel Minahan et adapté du roman Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents, de Shannon Pufahl. Sur fond d'Amérique des années 1950, le film croise les destins de Julius (Jacob Elordi), un jeune homme qui décroche un job dans un casino à Las Vegas, et Muriel (Daisy Edgar-Jones), sa belle-sœur qui mène avec son mari, Lee (Will Poulter), une vie plan-plan de femme au foyer en Californie. Alors que tous deux explorent leur sexualité, leurs chemins se font étrangement écho…
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Seule tout au long de la journée pendant que son mari travaille, Muriel trompe l'ennui avec sa ravissante voisine, Sandra (Sasha Calle), au point qu'un jeu de séduction s'installe entre elles. Pendant ce temps, Julius se retrouve à partager sa chambre d'hôtel avec Henry (Diego Calva), un nouveau collègue au tempérament de tête brûlée. La tension sexuelle ne tarde pas à déborder entre les deux hommes, avant que des sentiments amoureux se développent, toujours dans l'intimité de leur lieu de vie commun, une fois les rideaux tirés. Mais Henry ne tarde pas à lui causer quelques ennuis.
Paris à tout prix
Si les intrigues de Muriel et Julius fonctionnent en miroir, elles sont unies par une thématique bien précise : les paris. Tandis que Julius traque les potentiels tricheurs dans son casino, Muriel se découvre une passion pour les courses hippiques, tentant d'arrondir ses fins de mois difficiles. Une activité qui fait office de métaphore pour les deux personnages, qui mettent leur vie en jeu à travers leurs amours respectives.
La relation entre Muriel et Sandra n'est en effet pas sans risque. Découverte, elle pourrait lui coûter son mariage et tout ce qu'elle a construit jusqu'à présent. Et quand Julius galoche son collègue en douce à l'étage du casino, il a conscience des dangers que cela représente dans une Amérique encore largement homophobe. Si le film connaît quelques longueurs, son message a le mérite d'être limpide et percutant : qu'il s'agisse des années 1950 ou d'aujourd'hui, assumer ses désirs, c'est avant tout faire le pari de soi.
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Crédit photos : Metropolitan FilmExport