Des années après la gloire, Culture Club se reforme pour un album et une tournée qui passera par l’opéra Garnier, à Paris. Les retrouvailles de Boy George avec ses acolytes méritent-elles vraiment le déplacement ?
C’est l’histoire d’un garçon turbulent et androgyne, devenu malgré lui porte- étendard de l’homosexualité. D’un Nouveau Romantique, dont la science du maquillage et la voix soul allaient faire de lui l’une des mégastars des années 1980. C’est aussi l’histoire d’un groupe qui, sur les cendres du punk, mélangera comme personne la pop, le reggae et le r’n’b...
Plus de trente ans après leur séparation, Boy George et Culture Club remettent le couvert. Certes, personne n’est dupe. Si le chanteur accepte de reformer son ancienne bande, c’est sans doute pour une histoire de gros sous. Mais on ne peut pas exclure qu’il soit également question ici de plaisir. Celui de retrouver sur scène Roy Hay, Mikey Craig et Jon Moss, son ex-amant de batteur, pour qui il écrira, entre autres, le hit Do You Really Want to Hurt Me?
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Tout est pardonné
Mais a-t-on encore besoin de Boy George en 2018? N’a-t-il pas déjà tout balancé dans une autobiographie démente (Straight), une comédie musicale barjot (Taboo) et même un téléfilm à sa gloire (Worried About the Boy, où le chanteur est campé par l’ex-mannequin Douglas Booth, tant qu’à faire). Peut-être. Mais on lui doit tant. C’est lui qui, avec quelques autres (Jimmy Somerville et Marc Almond), a offert une image de frontale de l’homosexualité. Lui qui a pavé la route à tous les Years & Years et les Troye Sivan de notre temps.
Dix ans après leur dernier disque en date (Don't Mind If I Do, paru en 1999) Culture Club vient de publier un nouvel album (le très dispensable Life) mais démarre surtout une tournée monstre dont la date la plus chic sera cette escale parisienne, dans le décor cossu de l’opéra Garnier de Paris. Un écrin parfait pour le groupe, puisque le Boy, malgré la prison, les kilos de drogue et une fâcheuse tendance à ligoter les escort boys à des radiateurs, a gardé cette voix tapissée de bure et légèrement voilée. Belle à crever.
Et puis, il y a ces chansons intemporelles comme "Church of the Poison Mind", "Karma Chameleon" ou "It’s a Miracle", que le groupe a promis de jouer sur scène. Et rien que pour ça, on serait prêt à tout pardonner. Tout.
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En concert ce samedi 1 décembre 2018 à 20h30 Salle Garnier à Monaco Et le 2 décembre 2018 à l’opéra Garnier (Paris IXe). Places disponibles.