Le Royaume-Uni a fait entrer en vigueur une ordonnance correctrice, autorisant les hommes et les femmes célibataires à légalement devenir les parents de leurs enfants conçus par gestation pour autrui (GPA).
Au Royaume-Uni, il est désormais possible pour les célibataires d'avoir recours à une gestation pour autrui et d'être légalement reconnus comme parents. Une réelle avancée outre-Manche, tandis que la France débat encore pour savoir s'il faut abroger la loi Taubira... Le décalage laisse perplexe.
Élargissement des droits
L'ordonnance correctrice du Human Fertilisation & Embryology Act 2008 ("l'acte de 2008 sur la fertilité et l'embryologie humaine") avait été déposée devant le Parlement en 2017, avant d'être approuvée par les deux chambres et signée par le ministre le 20 décembre 2018. Elle est entrée en vigueur le 3 janvier 2019.
Avant cela, la GPA était autorisée pour les couples uniquement. Il s'agit donc d'un élargissement des droits, puisque les femmes et hommes célibataires peuvent désormais avoir recours à la GPA pour concevoir leur enfant et être légalement reconnus comme parents.
Interviewée par le média juridique, The Gazette, Nathalie Gamble, la présidente d'une organisation qui vise à promouvoir la GPA au Royaume-Uni, s'est félicitée. "La nouvelle loi signifie que les mères et les pères célibataires qui ont des enfants par GPA ne seront plus discriminé.e.s. Ils et elles auront les mêmes droits que les couples pour obtenir les certificats de naissances, être les parents légaux et permettre aux enfants d'avoir la nationalité britannique."
La France, toujours en retard
L'association des familles homoparentales (ADFH) a relayé cette nouvelle sur Twitter, soulignant au passage le décalage avec la France :
A l'heure où la France envisage d'ouvrir la #PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes, la Grande-Bretagne ouvre la #GPA aux femmes ou hommes célibataires. https://t.co/TJWsjCBcUZ
— ADFH (@ADFH_asso) January 8, 2019
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Contacté par TÊTU, le président de l'ADFH, Alexandre Urwicz, déplore le retard accumulé par la France sur ces questions.
"On est encore en train de tergiverser sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour tou.te.s, pour savoir si une femme célibataire peut concevoir une famille comme toutes les autres. Doit-on trier ces familles qui existent déjà ? La France avance avec un train de retard et c'est certainement dû à la forte mobilisation conservatrice."
L'Angleterre avait par exemple légiféré sur le mariage pour tou.te.s en un après midi. La France a mis plus d'un an à débattre.
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