[RENCONTRE] Elle a renoncé à être candidate à l'élection présidentielle 2022, mais son regard n'en reste pas moins exigeant. Christiane Taubira ne mâche pas ses mots sur la gauche qu'elle juge "insignifiante" si elle ne parvient pas à placer "les gens" avant les ambitions personnelles.
Il est de ces campagnes électorales étranges, où les candidatures fleurissent et fanent en quelques semaines. Ainsi en est-il de l'élection présidentielle 2022 dans laquelle, après avoir longtemps assuré qu'elle n'y songeait pas, Christiane Taubira a fini par se lancer en décembre, pour être investie le 30 janvier par la Primaire populaire avant de se retirer le 2 mars, faute d'avoir pu réunir les 500 parrainages nécessaires à sa qualification. Naturellement têtu·, qui avait attentivement chroniqué l'hypothèse du retour de l'égérie du mariage pour tous, a voulu rencontrer la désormais ex-candidate, et ce fut fait dix jours après son investiture. Nous avions alors parlé de PMA, de GPA, de la gauche et ses renoncements... Depuis notre rencontre, donc, Christiane Taubira a renoncé à briguer la magistrature suprême. Mais son regard compte toujours dans cette campagne, d'autant qu'elle a annoncé lors de son retrait qu'elle ferait connaître "dans les prochaines semaines" son vote pour le premier tour. Entretien....