La plus grosse compagnie aérienne du pays, Qantas, collabore à la déportation de migrant.e.s. LGBT+.
Dans un souhait de respecter "l'esprit" de l'île-continent, militants, associations, artistes et personnalités publiques ont décidé lundi d'interpeller la plus grosse compagnie d'aviation australienne, Qantas, sur le renvoi de migrants LGBT+ dans leurs pays d'origine.
Le ministère des Affaires étrangères utilise en effet la compagnie aérienne pour transporter les demandeurs d'asile dans des pays qui, parfois, représentent un danger pour ses ressortissants. L'entreprise collabore et a même refusé de revoir sa politique sur ce point. Un collectif de 150 personnalités s'est donc formé et a lancé la campagne "Stop aux déportations vers le danger".
Lettre ouverte
Dans une lettre ouverte adressée à Qantas, le collectif pointe les errances de l'entreprise. "L'Australie a une politique d'asile inhumaine qui détruit des vies, y compris celles d'enfants", écrivent-ils, avant de poursuivre : "C'est totalement hypocrite que Qantas continue d'être complice de l'exécution de la politique du gouvernement australien."
La compagnie s'est pourtant toujours affichée comme LGBT friendly.
"Si Qantas tient vraiment à 'défendre ce qui est juste et protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes', nous demandons à la compagnie aérienne d'être solidaire avec tous ceux qui militent pour l'arrêt des déportations."
Joining a bunch of folks here calling on @Qantas to stand up for the #SpiritOfAustralia and #StopDeportationsToDanger. Deportations suck and destroy lives. Get out that business please. More here: https://t.co/2jjPIMErHv pic.twitter.com/RtA3WTIZ7O
— Tom Ballard #80aday (@TomCBallard) August 1, 2019
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Air France visée en juin
Une action qui n'est pas sans rappeler celle menée par le collectif de "gouines politiques" lors de la marche des Fiertés parisienne du 29 juin dernier. Le collectif avait bloqué le char de Personn’Ailes, association LGBT+ d’Air France, afin de dénoncer le rôle joué par l’entreprise dans les expulsions de migrants depuis l'Hexagone.
Qantas n'est donc pas la seule compagnie a être pointée du doigt. Fin mai, des "gilets noirs" ont occupé l'aéroport de Roissy pour dénoncer le rôle d'Air France dans l'expulsion de sans-papiers. Des demandeurs d'asile LGBT+ font souvent partie des personnes reconduites à la frontière ou dans des pays dans lesquels les lois criminalisent l'homosexualité.
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Crédit photo : BARIOULET / AFP.