Le président des États-Unis s'est de nouveau fait remarquer lors d'une conférence de presse, où il a assuré que ses "plus grands supporters" sont gays, et qu'ils lui auraient même décerné une "récompense".
Alors que Donald Trump se revendiquait comme étant "L'Élu" ("The Chosen One") mercredi dernier, le président américain s'est encore illustré par des propos quelque peu mégalomanes. Alors qu'il participait à une conférence de presse, un journaliste du Washington Blade a questionné Trump sur ses dernières mesures à l'encontre de la communauté LGBT+. "Monsieur le Président, votre administration a pris des mesures pour faciliter la discrimination à l'encontre des personnes LGBT+ sur le marché du travail. Êtes-vous d'accord avec ces actions?", a demandé le journaliste.
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Depuis qu'il a pris place dans le bureau ovale, le 45e Président des États-Unis et son gouvernement n'ont cessé de mettre des bâtons dans les roues de la communauté LGBT+. Il a annulé la protection des personnes LGBT+ sur le lieu de travail, nommé des juges avec des antécédents hostiles à l'égard de la communauté, assommé le financement de programmes gouvernementaux sur le VIH/SIDA bénéficiant aux personnes LGBT+, promu des lois homophobes sur la « liberté religieuse », des lois homophobes, et a interdit aux personnes transgenres de servir dans l'armée. Et la liste s'allonge de jour en jour.
Un prix fantôme
Néanmoins, Trump ne semble pas ressentir une once de culpabilité. "Vous savez, je viens de recevoir un prix et une approbation hier. Vous avez vu ça ? Ils m'ont donné leur aval hier et j'ai été très honoré. C'était le groupe Log Cabin. Et j'ai été très honoré de le recevoir", a t-il répondu au journaliste. Sauf que non. Les Log Cabin Republicans est une organisation marginale, qui ne représente pas la grande majorité des électeurs LGBTQ en Amérique. De plus, ils n'ont jamais récompensé le Président des Etats-Unis, mais lui ont plutôt donné leur "approbation", ce qui a d'ailleurs créé une vive polémique et plusieurs démissions du groupe.
"J'ai très bien travaillé avec cette communauté"
Poursuivant sa réponse au journaliste du Washington Blade, Donald Trump a assuré avoir reçu un grand soutien de la part de la communauté queer. "J’ai très bien travaillé avec cette communauté et certains de mes plus grands partisans sont de cette communauté et je leur en parle beaucoup, à Peter Thiel et tant d’autres". Car oui, son BFF, Peter Thiel, un investisseur spécialisé dans les technologies, est un éminent supporter gay de Trump. De quoi laisser au président l'occasion de pouvoir dire : "Je ne peux pas être homophobe, j'ai un ami gay."
Un adolescent "trolle" ses meetings
Nous sommes d'accord, Donald Trump surestime sûrement un peu trop l'amour que la communauté LGBT+ peut lui porter. Beaucoup s'engagent de diverses manières dans une sorte de "résistance" contre son gouvernement. Certains s'engagent dans des organisations locales, d'autres nationales, en politique, en environnement... D'autres encore, choisissent tout simplement de "troller" le Président des États-Unis, comme cet adolescent de 17 ans qui pensait faire une simple blague qui, au final, a bien trop fonctionné.
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"Bonjour tout le monde, vous ne devriez absolument pas aller sur le site Web de tr * mp et réserver des billets pour son rallye et ne pas vous présenter car il reste des places vides (les billets sont gratuits), mais vous ne devriez absolument pas le faire !!", a tweeté le jeune homme, il y a quelques semaines, pensant alors faire une blague cantonnée au réseau social.
https://twitter.com/noahforchange/status/1160318627087826944?s=20
Les tweets de réponses ont alors suivi de plus en plus jusqu'à ce que... ça commence à fonctionner. Selon plusieurs médias, des milliers de partisans de Trump ont été exclus du SNHU Arena à Manchester, dans le New Hampshire, pour un rassemblement de réélection le 16 août dernier, malgré les nombreux sièges libres à l'intérieur. Ces supporters n'ont finalement pas pu pénétrer dans l'arène, car ces sièges étaient tout simplement réservés à des personnes qui n'allaient pas venir. Un coup de maître, qui montre que Trump n'a peut être pas si bien travaillé avec cette communauté, comme il le prétexte si bien.
Crédit photo : Flickr / Gage Skidmorev