Un médecin lyonnais officiant dans un centre de dépistage VIH a été mis en examen pour agressions sexuelles. Trois patients ont déposé plainte.
Les pires choses peuvent parfois arriver dans un endroit que l'on croit safe. C'est la triste expérience qu'ont vécu les patients d'un centre d'information, de dépistage et de diagnostic du VIH/Sida , situé dans le 4è arrondissement de Lyon. Plusieurs d'entre eux, âgés de 25 à 45, ont rapporté des agressions sexuelles de la part d'un médecin, à la fin de l'année 2018.
Ce quadragénaire a été mis en examen mardi, et une information judiciaire a été ouverte pour "agressions sexuelles par personne abusant de ses fonctions", a précisé une source judiciaire à l'AFP. Selon cette même source, trois des victimes présumées auraient déposé plainte.
"Des doutes sur sa façon de travailler"
Le médecin affirme pourtant que les victimes présumées auraient mal interprété ses gestes. Le praticien a aussi assuré aux enquêteurs avoir respecté le cadre professionnel. Mais pour son employeur, les Hospices civils de Lyon (HCL) l'histoire est quelque peu différente...
"L'équipe hospitalière a progressivement eu des doutes sur sa façon de travailler. Quand le chef de service a averti les ressources humaines des HCL le 6 novembre 2018, le médecin a été immédiatement suspendu (le 7 novembre) et la procédure de licenciement pour faute grave engagée. Le licenciement a été effectif le 6 janvier 2019", poursuivent les HCL, qui ont procédé également à "des signalements au procureur et à l'ARS", l'Agence régionale de santé, ainsi qu'au "Conseil de l'Ordre".
Les Hospices civils de Lyon ont aussi tenu à préciser dans un communiqué que ce médecin, embauché en avril 2018, n'exerce plus dans leur établissement "depuis près de 10 mois".
(Avec AFP)