justiceQuatre mois de prison ferme pour l'agresseur d'une femme trans à Lyon

Par Nicolas Scheffer le 03/05/2022
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Un homme a été condamné au tribunal judiciaire de Lyon à huit mois de prison dont quatre ferme pour avoir agressé une femme transgenre dans le centre-ville.

Huit mois d'emprisonnement dont quatre mois ferme. À Lyon, un homme a été condamné en comparution immédiate ce vendredi 29 avril pour l'agression d'une femme transgenre. Il s'en était pris trois jours plus tôt à sa victime, âgée de 23 ans, dans la rue en plein centre-ville, rapporte le quotidien 20 Minutes.

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Il est à peine 9h30 lorsque l'homme aborde la jeune femme pour lui demander, de manière insistante, "si elle était un homme ou une femme", selon le témoignage de la victime cité dans le rapport de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône. Se voyant ignorer, l'homme finit par s'emporter violemment et lui porte des coups avant de quitter les lieux. Quelques heures plus tard, l'expertise médico-légale prescrit à la victime une incapacité totale de travail (ITT) équivalente à un jour.

L'agresseur interpellé 30 minutes après les faits

Le signalement par téléphone de la plaignante a permis de retrouver son agresseur une demi-heure à peine après les faits, rapporte le site actu.fr. L'agresseur était sous l'emprise de l'alcool. En garde à vue, il a reconnu les violences et a exprimé des regrets auprès de l'officier de police judiciaire. Il n'aurait "jamais eu ce comportement sans la consommation d'alcool", a-t-il insisté auprès des policiers. Pas de quoi échapper à ses responsabilités ni à la prison.

Face aux agressions LGBTphobes dont le nombre ne baisse pas, et en amont des EuroGames qu'elle abritera en 2025, la ville de Lyon a signé avec les associations concernées une convention contre les violences LGBTphobes. Une trentaine de mesures liées à la prévention auprès des acteurs municipaux, des personnels de police et des cadres de la préfecture ont été retenues. "Il faut qu'à tous les niveaux des administrations il y ait une prise en compte de ce que c'est les LGBTphobies. On a pris volontairement l'accueil – du public ou des victimes – comme point de départ car il n'est pas au niveau de ce qu'il devrait être", expliquait à têtu· Bruno de Maria, secrétaire adjoint du centre LGBTI. Toujours auprès de têtu·, Emmanuel Macron a promis dans sa campagne présidentielle "l’extension du délit d’outrage sexiste ou sexuel aux outrages envers les personnes trans".

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Crédit photo : Wikimedia Commons / Chabe01