Sur Grindr, il y a quelques profils qui parfois nous titillent, nous exaspèrent, voire nous mettent carrément en colère.
1 - Le “sans photo”
Le fameux “discret”, autrement appelé “scred” pour les intimes. Alors bon, on peut comprendre qu’il puisse être difficile d’assumer son orientation sexuelle dans certains milieux ou zones géographiques. Mais lorsqu’on aborde un mec sur Grindr ou toute autre appli de rencontres, le minimum, c’est quand même de montrer son joli minois. C’est d’autant plus valable si t’es en quête d’une escapade olé olé pour la nuit : si ton interlocuteur connaît la tête de son potentiel coup d’un soir, ça multiplie tes chances de pécho.
Pire que le “sans photo” existe-t-il ? Oh que oui. En top de liste de ceux qui pourraient lui faire concurrence : la photo de paysage random, la photo de ses abdos ou encore la photo d’un félin. Et ça, c’est très, très bas de nous amadouer avec un bébé chat. La règle d’or à retenir ? Si tu n’as pas de photo de toi sur ton profil et que tu lances la discussion avec un homme qui te plaît, envoie-lui assez vite ton visage. Personne n’aime parler à un fantôme.
2 - L’usurpateur d’identité
On l’a tous croisé au moins une fois, c’est obligé. Là, il est question de ce profil qui utilise la photo d’une toute autre personne. Il se fait généralement passer pour une personne qui colle au maximum aux standards de beauté (comprendre muscles saillants et gueule de mannequin Hugo Boss). D’ailleurs, cet usurpateur d’identité se fait souvent passer pour un modèle de seconde zone ou encore un fitness addict déniché sur Instagram.
L’astuce pour le griller ? Tout simplement se méfier si le mec a l’air de sortir d’un catalogue Abercrombie. Et si tu es sûr qu’il prétend être quelqu’un qu’il n’est pas, le réflexe à avoir : signaler le profil. Ça te donnera l’impression d’avoir fait la BA du siècle, donc nickel pour le moral...
3 - L’accro aux filtres Snapchat
OK, lui a le mérite de montrer son visage… pour mieux l’altérer avec un filtre tout droit venu de la dimension Snapchat. Il y a celui qui grossit les yeux façon dessin animé et fait une bouche en cœur. Ou bien celui qui rajoute des oreilles de chien et une truffe mignonne à la place du nez. C’est marrant deux secondes mais ici c’est Grindr, pas Pixar. Tu n'as pas besoin de filtre pour être beau mon chéri, fais toi confiance, et si tu en doutes, écoute avec attention cette chanson de Christina Aguilera.
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4 - Le “no blacks, no asians, no fems”
On est tous tombés dessus, et pas qu’une fois. Ce profil qui revendique en toute décontraction son refus d’interagir avec toutes personnes issues de telle ou telle minorité. Alors il y a celui qui prétend ne pas aimer les Noirs, les Asiatiques, les beurs, les effeminés, les gros, les maigres… Et la liste peut continuer encore longtemps. En soi, avoir des préférences pour un type d’aspect physique, pourquoi pas. Mais le souci avec ce genre de profil, c’est qu’il discrimine ouvertement des communautés entières. Et si, une fois, juste pour le fun, on se mettait à la place de ceux qui étaient rejetés juste à cause de leur origine ethnique ou de leur pigmentation ?
On n’est personne pour dire qui aimer. Dans les faits, on comprend le fait d’avoir un penchant pour un type de physique particulier. Mais ce n’est pas parce que Grindr est une interface virtuelle qu’il faut laisser son humanité au placard. La solution, c’est peut-être de mettre en avant ce qu’on aime plutôt que ce que l’on n’aime pas. Un “j’ai un faible pour les mecs qui vont régulièrement à la salle de sport” passe toujours mieux qu’un “pas de gros, merci”.
5 - Le “masc4masc”
Ah, l’apologie de la toute-puissante masculinité ! Un grand classique de Grindr. Ici, on est face à ce spécimen du mec prétendument viril qui recherche avec acharnement un autre mec, lui aussi prétendument viril. Mais être viril sur Grindr, ça veut dire quoi ? Avoir l'air hétéro ?
Cette injonction à la virilité fait surtout penser à de la bonne vieille homophobie intériorisée. Et ce n’est pas notre faute, ça vient essentiellement de la société qui a longtemps réprimé l’homosexualité et l’expression du féminin chez un homme. Notre rôle en revanche, c’est d’essayer de déconstruire cette stigmatisation contre les “folles”.
Tu peux aimer un homme très masculin. Mais essayer de prendre conscience qu’exclure les mecs un tant soit peu efféminés peut s’apparenter à de l’homophobie (sans que tu en aies conscience), c’est un must. Et ça ne pourra te rendre que plus sexy.
6 - Le bot arnaqueur
C’est le fake par excellence, avec un profil à moitié rempli et une photo optionnelle. On le reconnaît tout de suite car il vient te voir en te filant directement un lien sur lequel cliquer, soi-disant pour voir des vidéos muy caliente de lui. Derrière ce compte, un bot de phishing, conçu pour t’appâter avec du sexe afin de mieux voler tes données. Pour la faire simple, c’est comme si cet escroc virtuel voulait refiler une IST à ton smartphone. Merci, ça ira.
7 - Le "vendeur" de chems
Facile à reconnaître, le vendeur de chems (autrement dit de drogues dures consommées pendant l’acte sexuel) arbore généralement une photo d’un mec plutôt sexy, musclé, type instagrammeur ou acteur porno. S’il veut la jouer encore plus transparent, il met un bon pseudo “CHEMS” tout en majuscules. Le truc, c’est que derrière ce profil, se cache souvent un arnaqueur de première.
Il risque de te demander de payer par tickets PCS, une méthode de règlement un peu douteuse, et ainsi te soutirer de l’argent sans qu’il ait à lever le petit doigt. On évite ce type de profil, et même on hésite pas à les signaler : parce que la drogue, c'est illégal, ça rend accro, mais aussi parce que personne n’aime se faire avoir par un escroc.
8 - Le faux escort
C’est un peu le même cas de figure que le vendeur de chems. Au détail près que, lui, tentera de te vendre des services sexuels au lieu de stupéfiants. On le reconnaît facilement avec l’emoji diamant, présent dans son pseudo ou bien dans sa bio. Si tu souhaites faire appel à un escort, libre à toi, dépense ton biff comme bon te semble et kiffe ta vie. Reste néanmoins sur tes gardes car l’arnaque n’est jamais très loin.
Cette arnaque est également valable avec certains profils d'escorts, qui te demandent de payer à l'avance par ticket PCS. Au début tu les crois, tu leur donnes ton whatsapp, ils ont l'air sympa, mais ne leur donne JAMAIS le numéro du ticket avant de les voir. C'est leur meilleur moyen pour qu'ils se carapatent en te délestant d'une cinquantaine d'euros que tu aurais pu dépenser autrement... comme en t'abonnant à TÊTU.
9 - Le mec (trop) généreux avec ses nudes
Il y a ici deux cas de figure. Dans un premier temps, celui qui va te lâcher un petit “salut” (facultatif, parce qu’il faut croire que la politesse sur Grindr, c’est has been en 2019) et t’envoyer une flopée de photos de son pénis pris sous tous les angles possibles. Ou de son joli postérieur cambré au max, selon ses préférences au pieu. La deuxième option, c’est qu’il lance la discussion de façon posée. “Hey, tu vas bien ? Tu cherches quoi ?” : on connaît la rengaine. Et puis, voyant que tu ne réponds pas, il te bombarde de clichés pixellisés de son entrejambe droite comme la barre du métro (en plus propre, on espère).
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Le point commun dans ces deux situations ? Si tu as répondu par l’absence de consentement, ding ding ding, c’est tout bon. Avant d’envoyer ses nudes à un mec de Grindr (ou d’ailleurs), toujours s’assurer que ce dernier a bien envie de les voir. Il n’y a rien de pire qu’une photo de phallus mou pris en close-up alors qu’on veut prendre son petit-déjeuner tranquille.
10 - Le “pas de taps”
Il y a maintenant un petit bout de temps, Grindr a inclus la fonctionnalité du “tap” que Scruff avait déjà développée sous le nom de “woof”. Autrement dit, si un mec te plaît, tu lui envoies un “tap”, soit une notification qui lui fera savoir que son profil t’a intéressé. En 2019, une multitude de mecs refusent catégoriquement cette fonctionnalité.
Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils préféreraient recevoir un message personnalisé directement dans son inbox. Mais il faut parfois se mettre à la place des autres : un mec très timide aura du mal à lancer la conversation, même derrière un écran, alors un “tap” peut être un bon compromis pour lui. Puis bon, un “tap” n’a jamais tué personne alors il s’agirait de ne pas s’indigner pour si peu.