justiceUn an de prison ferme pour avoir menacé de divulguer des images intimes de ses amants

Par têtu· le 23/10/2019
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Un homme a été jugé au tribunal de Nancy pour avoir réclamé de l'argent à ses amants, sans quoi il divulguerait des images intimes d'eux à leurs employeurs ou sur les réseaux sociaux.

C'est l'histoire d'un chantage abominable. Un homme âgé de 31 ans était jugé par le tribunal de Nancy ce lundi 21 octobre pour avoir réclamé de l'argent à ses amants, sans quoi il menaçait de diffuser des images intimes de leurs ébats.

Tout a commencé en mars 2014, explique L'Est Républicain. L'homme propose à un autre, via une application de rencontre, une relation sexuelle tarifée, ce que ce dernier accepte. Mais le soir-même, une fois l'acte consommé, il recontacte son amant pour lui montrer une "jolie vidéo" qu'il menace de diffuser sur les réseaux sociaux et d'envoyer à son employeur. La victime panique et, dès le lendemain, lui donne 500 euros en échange de son silence. Mais ça ne faisait que commencer...

Les menaces continuent pendant plus de dix mois. Dix mois durant lesquels la victime aura lâché près de 15.000 euros. Le cauchemar se termine le 23 janvier 2015, lorsqu'elle décide de porter plainte. Le maître chanteur est interpellé quelques heures plus tard.

Des "dettes de poker"

Comme l'explique l'Est Républicain, l'enquête a permis d'identifier deux autres victimes qui ont respectivement donné 4.700 et 3.500 euros à l'accusé, qui utilisait le même mode opératoire. À la barre, le prévenu a expliqué qu'il avait de nombreuses "dettes de poker" et qu'il devait "aider sa mère au Maroc""J’assume complètement ce que j’ai fait et je regrette que les victimes ne soient pas présentes pour m’excuser", a-t-il ajouté.

Le procureur a requis une peine de 30 mois de prison dont 18 avec sursis avec mise à l’épreuve, évoquant un "chantage odieux qui est allé crescendo". Finalement, l'homme a été condamné à 24 mois de prison sans mandat de dépôt, dont 12 avec sursis. "Il a pris conscience de ce qu’il a fait, a conclu son avocat, Me Nicolas Pasina. Et, avec quatre mois de détention provisoire, il a déjà payé cher dans cette affaire." Les victimes aussi, ont payé cher.

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