Pour la journée internationale de l'éducation, l'Inter-LGBT appelle le ministère de l'Éducation nationale à agir davantage pour l'inclusion des jeunes LGBT+ à l'école. Et propose de former les référents égalité filles-garçons à ces questions.
On le sait, la scolarité des jeunes LGBT+, dans le secondaire en particulier, n'est pas toujours synonyme d'années enchantées. C'est pourquoi, en cette journée internationale de l'éducation, l'Inter-LGBT appelle dans un communiqué le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer à "amplifier sa politique éducative de lutte contre les LGBT+-phobies et d’y adjoindre une véritable politique d’inclusion des élèves LGBT+".
[CP]
Journée internationale de l'éducationLes LGBTphobies pèsent sur le parcours scolaire des jeunes. Discriminations, harcèlement et sentiment dâinsécurité grèvent leur parcours et conduisent au décrochage scolaire.https://t.co/qAFnDApv9T
— Inter-LGBT (@InterLGBT) January 24, 2020
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Dans ce texte, la fédération qui regroupe une soixantaine d'associations rappelle quelques chiffres effrayants. D'après une enquête du MAG Jeunes LGBT avec le soutien de l'Unesco, 29 % des jeunes LGBT+ se sentent "parfois" en sécurité dans leur établissement scolaire, 23 % ne s'y sentent "jamais ou rarement" en sécurité. Et 52 % des jeunes LGBT+ ont déjà subi des injures ou des menaces en milieu scolaire en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Référents égalité filles-garçons
Le communiqué souligne que cette ambiance délétère peut provoquer un "décrochage scolaire" et donc une "désocialisation" et une "précarisation", qui mine l'insertion des personnes LGBT+ dans la société. Les élèves transgenres semblent être les plus touchés : d'après l'Éducation nationale elle-même, 72 % d'entre eux perçoivent leur expérience scolaire comme "mauvaise" ou "très mauvaise".
La fédération dresse en outre un bilan critique de l'action du ministère, dont la campagne de 2019 ne serait limitée qu'à une simple "campagne d'affichage". La lutte pour l'inclusion LGBT+ dépendrait du volontarisme de chaque établissement et des référents égalité filles-garçons - activité majoritairement bénévole et sans formation -, censés s'intéresser également à ces problématiques. C'est sur ce dernier point que l'Inter-LGBT enjoint le ministère à agir : "Une formation initiale et continue d’ampleur doit être déployée sur ces sujets, avec les référent·e·s égalité filles-garçons comme public prioritaire."
Crédit photo : Pixabay