TÊTU est allé à la rencontre de plusieurs élèves harcelés en raison de leur orientation sexuelle. Et sans surprise, leur souffrance est immense.
Ces témoignages ont initialement été publiés dans le numéro 217 du magazine TÊTU à l'occasion d'une enquête sur le harcèlement scolaire. Nous les republions à l’occasion de la Journée Internationale de l’éducation, et suite à l’appel de l’Inter-LGBT au ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, ce vendredi 24 janvier 2020.
Marc*, 17 ans : "Je me suis scarifié"
"J’ai fait une partie de ma scolarité dans une petite ville de 2000 habitants. Le harcèlement a commencé dès les premiers jours au collège, avec des moqueries et des insultes comme “pédé” ou “pédale”. Là où j’ai vraiment craqué, c’est quand des garçons ont commencé à me donner des coups de règle dans les bras avant de rentrer en cours. J’en ai parlé à mes professeurs et j’ai changé de classe tout de suite.
J’ai commencé à faire des grosses crises d’angoisse quelques mois plus tard, par rapport à tout et n’importe quoi. Je n’avais plus trop confiance en moi et je paniquais sans arrêt. Ça a duré jusqu’en janvier et c’est revenu en cinquième, quand mon meilleur ami a arrêté de me parler et est devenu copain avec mes harceleurs.
"Il n'y a jamais eu de sanctions"...