Un couple de britanniques en vacances aux Etats-Unis a vécu un cauchemar. Leur chauffeur Uber, s'inquiétant de l'absence de mère, a appelé la police.
C'est une histoire qui fait froid dans le dos. Le 29 janvier dernier, James Moed, un designer britannique, était avec son mari et leur fils à San Diego, aux Etats-Unis. Ils commandent un Uber pour se rendre à leur hôtel. Jusque là, tout est normal. Ils s'installent dans leur chambre et se couchent, tranquillement, sans savoir que la police les réveillerait en pleine nuit. Les forces de l'ordre ont en effet frappé à la porte de leur chambre à 1h30 du matin, en demandant leurs documents d'identités, et le passeport de leur fils.
Trafic d'enfant
"Il se trouve que le chauffeur Uber aurait appelé la police en nous accusant... de trafic d'enfant ? De mise en danger de la vie d'autrui ?" explique la victime sur son compte Twitter. "Le même chauffeur Uber qui nous a dit que notre bébé en pleurs avait besoin de sa mère, et n'a pas retiré ses propos quand nous avons essayé de lui expliquer que notre fils avait deux pères."
It turns out the @Uber driver who had taken us to the hotel had called the cops â accusing us of.. child trafficking? endangerment?
— James Moed (@jamesmoed) February 5, 2020
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"Que ce serait-il passé si nous n'avions pas eu le passeport de notre fils" s'interroge alors le papa, qui confie avoir passé la nuit éveillé, en panique, après le départ de la police. "Où est-ce que ma famille peut voyager en sécurité ?"
Homophobie des chauffeurs
Il explique avoir écrit à Uber, qui lui a remboursé sa course et envoyé une lettre d'excuse automatique. "Vous pouvez garder vos 10$, nous voulons la preuve que vos clients LGBTQ peuvent voyager en sécurité, sans chauffeurs homophobes." La société de VTC est ensuite entrée en contact avec lui. Il leur a demandé une "lettre d'excuses du chauffeur - et pas sa mise à pied", ainsi qu'une "preuve de l'existence des programmes de sensibilisation aux questions LGBT+". Il semble à ce jour qu'il n'ait pas obtenu de réponse.
Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'Uber est pointée du doigts pour l'homophobie des chauffeurs. Les personnes LGBT sont régulièrement victimes de discriminations de la part des conducteurs et conductrices des plateformes de VTC. En novembre dernier, Uber annonçait la création d'un bouton "anti-discrimination" pour faciliter les signalements des comportements discriminatoires. Mais ce n'était probablement pas suffisant.
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