Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes gay ont raconté les agressions sexuelles qu'ils ont subies avec le mot-clef #MeTooGay. Une libération de la parole qui montre le besoin de plus de structures pour accompagner les victimes. À TÊTU, la ministre chargée de l'Égalité, Élisabeth Moreno dit vouloir "accompagner davantage" les assos.
Le 21 janvier dernier, un jeune homme a accusé sur Twitter l'élu parisien Maxime Cochard et son compagnon de viol. Il a allumé la mèche d’une omerta qui a explosée avec un mot clef : MeTooGay. Des milliers de personnes ont témoigné sur les réseaux sociaux d’avoir également été victimes de viol, d’agression sexuelle ou de violences. Contrairement aux débuts du mouvement MeToo, de nombreux internautes ont apporté leur soutien aux victimes. "On vous croit", "soutien sans faille", peut-on lire sous les publications.
Après le moment de sidération vient de la réflexion et peut-être celui de l'action. Certes, le président Emmanuel Macron a tweeté que "la peur doit changer de camp". Mais au-delà du mantra, le gouvernement peine à accompagner la libération de la parole. Pour preuve : les victimes n'ont pas inondé les tribunaux. La ministre de l’Égalité en charge des dossiers LGBT+, Élisabeth Moreno se défend auprès de TÊTU.
Elle annonce la mise en place de deux nouveaux référents LGBT+ au sein des forces de l'ordre, à Montpellier et Lyon. Un audit est engagé dans les établissements scolaires pour améliorer la sensibilisation aux LGBTphobies dans les écoles. La ministre dit également vouloir "accompagner davantage" les associations LGBTQI+. Est-ce suffisant ? Rien n'est moins sûr.
TÊTU : Selon la dernière étude Virage, environ 6% des hommes homos ou bis ont été agressés par un membre de leur famille, hors couple. Qu’est-ce que vous leur dites ?...