mondeIsraël ouvre la GPA aux couples homos, aux hommes célibataires et aux personnes trans

Par Tessa Lanney le 05/01/2022
La Cour d'appel de Rennes vient de prendre une décision importante pour des enfants nés de GPA à l'étranger

Le ministre de la Santé israélien a annoncé que l'interdiction de la GPA aux couples de même sexe, aux hommes célibataires et aux personnes trans serait levée le 11 janvier 2022.

"Un jour historique pour la lutte des personnes LGBTQ en Israël", a déclaré le ministre israélien de la Santé lors d'une conférence de presse rapportée par Reuters. Nitzan Horowitz venait d'annoncer, ce mardi 4 janvier, la levée dans le pays de l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) à la fois pour les couples de même sexe, les hommes célibataires et les personnes trans. La décision doit entrer en vigueur dès le 11 janvier 2022.

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"Tout le monde a droit à la parentalité"

La GPA était déjà autorisée en Israël, mais réservée jusqu'à présent aux couples hétérosexuels et aux femmes célibataires ayant recours à une mère porteuse pour porter leur enfant biologique. "Aujourd'hui, nous mettons fin à l'injustice et à la discrimination. Tout le monde a droit à la parentalité", a ajouté le ministre cité par Times of Israel.

Pour Nitzan Horowitz, la levée de l'interdiction était aussi un "combat personnel" : "C'est un jour passionnant pour moi, en tant que ministre gay qui est bien conscient de l'exclusion et de la discrimination dont nous avons été victimes au fil des ans."

L'interdiction ciblée de la GPA jugée illégale

L'ouverture de la GPA fait suite à une décision de la Haute Cour du pays survenue en juillet dernier, statuant que l'interdiction ciblée était illégale et devrait par conséquent être levée dans les six mois. Une pétition avait été lancée depuis 2010 dans le pays afin que les couples de même sexe aient la possibilité comme les couples hétéros d'avoir recours à une mère porteuse.

Reste à surveiller l'application de cette ouverture. En juillet lors de l'annonce de la Haute Cour, Yaniv confiait ainsi au journal Haaretz craindre que les autorités n'imposent aux personnes LGBTQI+ des parcours bureaucratiques compliqués et dissuasifs qui "nous obligeraient à nous entretenir avec des travailleurs sociaux et des psychologues juste pour obtenir une licence pour être parents".

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