À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs événements sont prévus ce mardi 8 mars 2022. À Paris, une "grève féministe" appelle à la manifestation, et d'autres cortèges sont prévus dans toute la France.
Patriarcat, j'écris ton nom pour le dénoncer. C'est à l'initiative du mouvement de libération des femmes (MLF) et de la ministre socialiste Yvette Roudy qu'en 1982, le 8 mars a été désigné Journée internationale des droits des femmes. Quarante ans plus tard, plusieurs dizaines d'associations féministes se sont rassemblées pour appeler ce mardi à la "grève féministe" : "Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s’en charge !"
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"Nous voulons être reconnues dans nos métiers, bien payées, à égalité avec les hommes au travail ! (…) Nous voulons vivre dans une société sans violence sexiste et sexuelle ! Nous voulons être libres de nos choix sur nos corps ! (…) Nous voulons avoir du temps pour nous, nous en avons assez d’assurer toutes les tâches à la maison, parce que c’est l’égalité et que nous le valons bien !", peut-on encore lire dans le communiqué de cet appel à la grève féministe, placée sous le signe de la solidarité avec les femmes du monde entier.
Manifestations à Paris et en France
Pour faire entendre ces revendications, une manifestation est prévue à Paris. Départ prévu à 14 heures depuis la Gare du Nord, dans le Xe arrondissement, jusqu'à l'hôpital Tenon dans le XXe. Un parcours à la symbolique forte qui rendra notamment hommage, en passant par le cimetière du Père Lachaise, aux femmes victimes de féminicides. Des manifestations sont également prévues dans de nombreuses villes de France, recensées ici sur une carte.
SOS Homophobie s'engage
L'association SOS Homophobie s'engage également au coté des associations féministes, rappelant notamment que "pour les personnes trans", exclues de l'ouverture de la PMA, "devoir choisir entre un changement de genre à l’état civil et un projet parental est inacceptable".
À quelques semaines de l'élection présidentielle, l'asso interpelle les candidat·es "pour s’assurer que ces sujets auront toute leur place dans le débat public" : "Droit à disposer de son corps, égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, précarité menstruelle, les sujets qui attendent une réponse politique urgente et adaptée sont encore trop nombreux".
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Crédit photo: @greve_feministe via Twitter