L'ex-élue Agnès Cerighelli a été condamnée par la Cour d'appel de Versailles pour injures et incitations à la haine homophobes. Une victoire pour les associations de défense des droits LGBTQI+.
On l'avait presque oubliée. Agnès Cerighelli, l'ancienne élue de Saint-Germain-en-Laye, a été jugée coupable ce mardi 16 mars par la Cour d'appel de Versailles d'injures et incitations à la haine homophobes, comme en première instance. Elle a été condamnée à verser 600 euros à chacune des associations s'étant constituées partie civile, après une plainte concernant plusieurs tweets de l'ex-conseillère municipale des Yvelines.
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Une victoire pour les associations
En cause, une série de messages postés entre le 25 et le 29 mars 2019 sur le compte Twitter d'Agnès Cerighelli. Elle y dénonçait un "lobby LGBT", comparable à "une secte" qui userait du "mensonge et de la propagande" au service d'une "volonté d'influence et de pouvoir". Plus outrancier encore, elle affirmait ensuite que ce lobby fantasmé "impose à tous ses membres de porter un pansement arc-en-ciel sur le visage", osant un parallèle avec le port de l'étoile de David imposé aux Juifs au temps de l'Allemagne nazie.
Plusieurs associations de lutte contre les LGBTphobies – Mousse, Stop homophobie, ADHEOS, SOS homophobie, AIDES et l’Inter-LGBT – avaient alors intenté à son encontre une action en justice. Après sa condamnation en première instance devant le tribunal correctionnel de Versailles, en janvier 2020, l'élue – déjà condamnée face à la photographe Olivia Ciappa – avait fait appel. Elle a donc de nouveau perdu.
"La banalisation de la haine homophobe sur les réseaux sociaux doit être condamnée. Agnès Cerighelli n'a cessé de répandre son homophobie sur internet, aujourd'hui, la justice a fait son travail", a réagi dans un communiqué de presse envoyé par l'association Mousse Me Etienne Deshoulières, avocat des associations.
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