Avec "Metaverse", son dernier titre disponible depuis le 23 mars, P.R2B déconstruit les normes de genre et fait un pied de nez aux boomers.
Dans un nouveau morceau percutant, P.R2B se fait l'echo d'une génération qui s'affranchit des normes de genre "Metaverse", sorti le 23 mars, exprime en peu de mots le fossé qui sépare celles·eux pour qui le genre ne s'envisage qu'au pluriel, et le camp qui voudrait les faire taire. "Trois fois par jour on me prend pour un garçon mais ça ne me dérange pas", entonne celle pour qui la fluidité fait partie de l'identité. Un pied de nez mélodieux et onirique aux boomers, rendus confus par leur propre ignorance. Ces mêmes boomers qui balancent à tout va des "c'était mieux avant".
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"Où va le genre ? Il faut bien les ranger quelque part", argue la chanteuse qui tourne en dérision la marotte d'une société attachée à ses petites cases. Comment faire survivre les stéréotypes de genre ? Comment glorifier "le mâle" s'il n'est plus entier et indéboulonnable ? Des interrogations que soulève habilement P.R2B. Puisque la binarité est posée comme une loi, "tout ça c'est du cinéma, dans les journaux c'est ce qu'ils lancent, c'est comme si où bien comme ça". Plus qu'un désaccord, il s'agit de nier le vécu des individus et leur capacité à s'autodéterminer : "Ça ne les dérange pas de m'expliquer ce qui est à moi."
"Ma génération n'a pas de nom, elle est libre sans raison"
"Ma génération n'a pas de nom, elle marche sous l'averse, perdue dans le metaverse" (ce monde immersif entre réalité virtuelle et réalité augmentée) chante P.r2B sur le refrain. Un monde futuriste, tout comme la musique et la tonalité de P.R2B. Cette génération donc, ne se met pas d'étiquette, ne se définit pas, "les mots, il y en a trop". Référence aux fameux détenteurs d'une raison garante de normes ? Loin de se résigner, P.R2B croit en un futur plein d'espoir : "On repeindra les murs de nos baisers du futur."
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Crédit photo : P.R2B via Instagram