santéVariole du singe : 91 cas confirmés en France, surtout des hommes gays et bi

Par têtu· le 10/06/2022
La variole du singe, symptômes et prévention

Si aucun lien ne peut être établi entre variole du singe et homosexualité, Santé publique France rappelle qu'avoir plusieurs partenaires sexuels augmente le risque d’être exposé au virus, et rappelle la conduite à tenir en cas de symptômes.

"Tous les cas investigués sont des hommes, âgés entre 20 et 63 ans (âge médian : 35 ans)". Santé publique France a rendu public ce jeudi 9 juin son dernier bilan en date concernant la progression de la variole du singe en France : 91 cas confirmés, dont 64 en Île-de-France, dix en Occitanie, huit en Auvergne-Rhône-Alpes, deux en Normandie, deux dans les Hauts-de-France, deux en Nouvelle-Aquitaine, un en Centre-Val de Loire, un en Paca t un en Bourgogne-Franche-Comté. 

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"À ce jour, comme dans les autres pays d’Europe, ces cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique", relève SPF, précisant que "la plupart des cas investigués déclarent ne pas pouvoir identifier la personne qui les aurait contaminés"

Les cas de variole du singe restent bénins

Heureusement, comme dans le reste de l'Europe également, les cas identifiés restent bénins : en France, "parmi les cas investigués, 4 sont immunodéprimés, deux ont été hospitalisés mais ne le sont plus à ce jour ; aucun n’est décédé". Au vu de la sociologie des contaminations, "une communication ciblée a été rapidement mise en œuvre en direction des personnes HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ndlr)", notamment sur le site Sexosafe.

Les messages de prévention rappellent les modes de transmission, les symptômes et la conduite à tenir en cas de symptômes. Sexosafe rappelle ainsi que le Monkeypox – nom anglais de la variole du singe – "n’est pas considéré comme une infection sexuellement transmissible (IST) mais les rapports sexuels réunissent toutes les conditions pour une contamination". Et donc, logiquement, "avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus".

Que faire en cas de symptômes

Alors, que faire pour prévenir la contamination ? "Une personne malade peut contaminer dès l’apparition des symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions. Tant qu'il n'y a pas de symptômes, il n’y a pas de risque de transmission", soulignent les autorités sanitaires. Rappelons qu'au début, la maladie provoque fièvre, fatigue et maux de tête, douleurs musculaires, ganglions enflés et douloureux avant l'apparition, au bout d'un à trois jours, de boutons sur le corps.

Variole du singe : 91 cas confirmés en France, surtout des hommes gays et bi

En cas d'apparition de ces symptômes, il est recommandé de s'isoler de d'appeler le 15. Et en cas de contamination avérée, d'avoir une pièce dédiée, de ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes (y compris rapport sexuel), de dormir seul, de ne pas partager sa vaisselle, son linge (vêtements, draps et serviettes de bain), ses ustensiles de toilette (brosse à dents, rasoirs, etc.), ses sextoys, ses seringues… et enfin, de ne pas toucher les animaux domestiques.

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Crédit photo : Santé publique France