Les nouvelles sont moins mauvaises que prévu aux États-Unis après les élections de mi-mandat (midterms). La vague républicaine s'avère moins forte qu'annoncé et, surtout, plusieurs candidatures LGBTQI+ sortent leur épingle du jeu.
"Je suis fière d'être la première femme et la première personne gay à être élue gouverneure". C'est en ces termes que la démocrate Maura Healey (en illustration de l'article) a accueilli son élection ce mardi 8 novembre à la tête de l'État du Massachusetts (nord-est des États-Unis), qui fait d'elle la première gouverneure ouvertement lesbienne élue dans l'histoire du pays. Dans l'ensemble, les résultats des élections de mi-mandat (midterms) sont nettement en-deçà de ce qu'espérait le camp de Donald Trump, lequel promettait un tsunami des Républicains.
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Bravo les lesbiennes
Human Rights Campaign, association américaine de défense des droits des personnes LGBTQ, a aussitôt salué dans un communiqué une victoire électorale "historique" pour le pays. Laquelle a été doublée, dans l'État de l'Oregon (nord-ouest), par celle de Tina Kotek, également ouvertement lesbienne, élue gouverneure. Dans le Vermont, frontalier du Canada, la démocrate Becca Balint est par ailleurs devenue la première femme ouvertement lesbienne élue à la Chambre des représentants pour cet État.
"Ce soir je veux dire quelque chose à chaque petite fille et à chaque jeune personne LGBTQ : j'espère que ce soir vous montre que vous pouvez être tout ce que vous voulez. Ce soir nous avons fait quelque chose d'historique", a lancé Maura Healey devant ses partisans qui l'ont prise dans leurs bras. Le président (démocrate aussi) Joe Biden l'a félicitée par téléphone.
James Roesener, premier homme trans élu
Dans le New Hampshire (nord-est), James Roesener devient quant à lui le premier homme transgenre à entrer dans un parlement local – plusieurs femmes transgenres avaient déjà été élues auparavant. "Les personnes transgenres – et les hommes transgenres en particulier – restent gravement sous-représentés aux postes de responsabilité publique à tous les niveaux, mais nous sommes confiants dans le fait que sa victoire encouragera de nombreuses personnes transgenres à se porter candidates", a salué l'association LGBTQ Victory Fund, qui a aidé à financer sa campagne.
Des nouvelles rassurantes, donc, alors que le pays fait face à une large offensive réactionnaire et LGBTphobe menée par le parti des Républicains toujours chauffé à blanc par Donald Trump et ses clones. Malgré tout, pour la première fois dans l'histoire du pays, des personnes LGBTQ étaient candidates à ces élections de mi-mandat dans chacun des 50 États, un record. Sans surprise, 90% de ces candidats sont démocrates.
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Crédit photo : Joseph Prezioso/AFP