ENGAGÉ·E·S 3/5 - Catherine Tripon, porte-parole de l'Autre Cercle revient sur sa manière de pousser les entreprises à réfléchir à leur façon d'inclure les personnes LGBTQI+.
Depuis le bord de mer, Catherine Tripon, porte-parole de l’Autre Cercle, se rappelle qu'elle est entrée au sein de l'association "non pas en tant qu'alliée, mais que militante lesbienne après un long passé hétéro". Après avoir construit son identité dans la norme hétérosexuelle, cette engagée de 62 ans tombe amoureuse d'une femme, puis d'une seconde. "Aujourd'hui, je suis tout à fait épanouie et en totale sérénité", dit-elle après avoir allumé un vinyle.
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L'Autre Cercle se donne pour mission de faire évoluer le monde du travail pour promouvoir l'inclusion des personnes LGBTQI+ dans le monde professionnel. "Il ne s'agit pas que des entreprises, mais aussi des administrations, des collectivités, les ONG ou associations", note-t-elle. Au départ, l'initiative s'est développée chez Accenture qui a constitué un réseau d'entreprises pour réfléchir à la manière d'inclure les personnes LGBTQI+ afin qu'elles soient simplement heureuses.
Un environnement sécurisant
Ainsi naît l'idée d'une charte qui puisse graver dans le marbre les acquis et les progressions sur les questions de conjugalité, de parenté, de sanction des comportements LGBTphobes... "On veut créer un environnement où les gens puissent parler de leur vie", poursuit Catherine Tripon.
Mastercard a été rapidement intéressé. "Au moment de la signature, Solveig Honoré Hatton, alors directrice générale pour la France, a souhaité faire avancer l'entreprise. Il y a une véritable sincérité car on sent que le sujet n'est pas une problématique contrairement à d'autres organismes où les cadres sont convaincus en face de nous, mais il y a bien un travail de pédagogie à faire en interne", ajoute Catherine Tripon.
La porte-parole de l'Autre Cercle nous donne sa recette pour convaincre : ne pas forcer un dirigeant à signer la charte, mais lui demander comment cette personne réagirait si son enfant n'osait pas parler de son orientation sexuelle ou vivrait mal au travail en raison de cela.
Crédit photo : Mastercard