Avant même sa sortie prévue pour le 10 février, le nouveau jeu vidéo Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard fait l'objet d'appels au boycott. Rapport à J.K. Rowling, la mère de l'univers Harry Potter, qui a gâché le plaisir de nombreux fans LGBTQI+ par sa transphobie répétitive.
Nombre d'entre nous ont attendu toute leur enfance – et, soyons honnête, une partie de l'âge adulte – leur lettre pour Poudlard. À défaut, tout était bon pour nous plonger dans cet univers fantastique : marathons Harry Potter, dragées surprises de Bertie Crochue, baguettes collector… Le 10 février, le rêve des Potterheads – fans de Harry Potter – prendra corps, du moins virtuellement, à travers le jeu vidéo Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard, développé par Avalanche Software.
S'il prend bien racine dans le monde des sorciers, c'est en revanche à la fin des années 1880 que le jeu vous propose d'incarner un·e élève de cinquième année. Il vous sera possible d'y affronter vos camarades dans des duels de sorts, de mettre au point des potions, de voler sur un balai ou encore d'explorer Poudlard de fond en comble, puisqu'il s'agit d'un jeu ouvert. Il vous faudra également enquêter sur une rébellion dirigée par le gobelin Ranrok, et qui pourrait se révéler en lien avec certains mages noirs…
Faut-il distinguer Harry Potter de J.K. Rowling?
Seule ombre à ce tableau réjouissant, évidemment, les propos transphobes que s'obstine à tenir depuis des années la mère de la saga Harry Potter, l'écrivaine britannique J.K. Rowling. Propos responsables de l'appel au boycott du jeu à venir, initié par des membres de la communauté LGBTQI+. Les militants appellent notamment à ne pas contribuer, via les royalties du jeu, à la fortune de la romancière, déjà hors de portée puisqu’elle est estimée à près de 800 millions d’euros.
Le directeur du jeu, Alan Tew, game designer pour Warner Bros Interactive, a répondu aux critiques et tenté de rassurer les fans dans une interview accordée à IGN : "Nous savons que nos fans sont tombés amoureux du monde sorcier, et nous pensons qu'ils en sont tombés amoureux pour les bonnes raisons. Pour nous, il s'agit de s'assurer que le public, qui a toujours rêvé d'avoir ce jeu, ait l'opportunité de se sentir accueilli à nouveau, et qu'il trouve ici une maison, le bon endroit pour raconter son histoire."
Le premier personnage trans de la saga
Des tests du jeu fleurissent déjà sur divers comptes de streamers. Avec eux, des captures d’écran d’un des personnages ont attiré l’attention des internautes… Il s’agit de Sirona Ryan, une barmaid travaillant au pub "Les trois balais", et accessoirement premier personnage trans de la saga. "L'équipe a estimé qu'il était très important de créer un jeu qui soit représentatif du monde riche et diversifié de Harry Potter ainsi que des différentes communautés de gameurs, ce qui inclut la communauté LGBTQIA+, a justifié Avalanche auprès du média IGN. Nous avons un casting diversifié de personnages que les joueurs rencontreront tout au long du jeu…"
Ce projet de jeu avait déjà fait l'objet d'une polémique en février 2022. Liam Robertson, contributeur du blog Did You Know Gaming, avait alors mis en lumière le fait que le designer initial du jeu, Troy Leavitt, avait tenu une chaîne YouTube d'extrême droite anti-féministe, véhiculant au passage de nombreux stéréotypes sur la communauté LGBTQI+. Le mois suivant, il annonçait son départ du studio de développement.
Pour calmer le jeu à la veille de la sortie du jeu, Avalanche Software a également tenu à répondre aux préoccupations des fans LGBTQI+ qui seraient écartelés entre leur amour pour Harry et leur rejet de J.K. Rowling, insistant sur le fait que l'autrice n'est pas impliquée dans le processus créatif du jeu, balayant les divagations transphobes de la dame : "Elle a le droit d'exprimer son opinion personnelle."
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Crédit photo : Warner Bros
