La déportation des homosexuels a longtemps été un tabou. Soixante-dix ans plus tard, l'État français entend aider à faire reconnaître ce passé si difficile à passer.
Quarante ans lui auront été nécessaires pour prendre la parole. En 1941, Pierre Seel a été déporté en raison de son homosexualité, mais ce n'est qu'en 1982 qu'il parvient à briser le silence. Avant cette date, comme tant d'autres "triangles rose", il a vécu une vie d'hétéro, s'est marié, a eu des enfants avec une femme... "Il était totalement impossible de parler. J'ai vécu quarante ans d'angoisse honteuse", racontera-t-il sur France Inter. Aujourd'hui, l'histoire de cette déportation n'est plus tabou mais reste lacunaire. Ce dimanche 30 avril, la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation est l'occasion de rappeler la difficile transmission de la mémoire des déportés homosexuels. Associations et institutions veulent rattraper le temps perdu....