Si depuis un an, il suffit d'allumer sa télé pour avoir des nouvelles régulières de Paloma, grande gagnante de la saison 1 de Drag Race France, on sait moins ce que sont devenues les autres queens qui ont inauguré le programme. Alors que la saison 2 commence ce vendredi 30 juin sur france.tv et France 2, voici donc des nouvelles de Soa de Muse, La Grande Dame, Lolita Banana, Kam Hugh, La Briochée, La Big Bertha, Lova Ladiva…
En attendant de pouvoir commenter la saison 2, qui démarre ce vendredi 30 juin sur france.tv et France 2, et d’accueillir ses candidates dans la famille Drag Race France, les queens de la première saison s’affairent. Toutes n’ont pas eu une année aussi chargée que la grande gagnante Paloma, qui a multiplié les projets, entre une chronique à la télévision dans Quotidien sur TMC, son premier spectacle, ou encore comme actrice dans The Walking Dead : Daryl Dixon, spin-off à venir de la fameuse série. Mais chacune semble, néanmoins, être parvenue à tirer son épingle du jeu.
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La tournée live, étape importante de l’après-Drag Race
En premier lieu, grâce au Drag Race France Live. Prolongement de l’aventure collective vécue dans l’émission, cette tournée était, à l’origine, prévue pour une dizaine de dates dans toute la France, entre septembre et octobre 2022. Forte d’un succès aussi inattendu pour l’inauguration du concours télé de drag en France, elle en a finalement connu une vingtaine, prolongée jusqu’en février dernier.
"Grâce à la tournée, Soa a pu prouver qu’elle est totalement à l’aise devant un large public. Ça lui a aussi fait du bien de partir à la rencontre du public, de voir à quel point elle est soutenue", nous raconte Paul Levrez, manager de Soa de Muse, finaliste de la saison 1. Une expérience qui a certainement nourri son envie, comme Paloma, de partir en tournée en solo avec son propre spectacle, ce qui devrait être chose faite d’ici fin 2023-début 2024. "Pouvoir voir notre public un peu partout en France, rencontrer de nouvelles personnes, partager qui on est… J’ai trouvé tout ça assez incroyable", se souvient de son côté Lova Ladiva.
Musique !
Logiquement, à l'image de leur art pluriel, la plupart des drags de la saison 1 ont touché un peu à tout ces derniers mois, notamment à la musique. Kam Hugh a ainsi sorti "La banane", chanson humoristique dans le même esprit que le "Banana split" de Lio. La Briochée a pour sa part récemment annoncé la première chanson d’un projet musical baptisé "La plage", qui nous invite à plonger dans ses "premiers souvenirs romantiques à Royan". Du côté de Soa de Muse, plusieurs morceaux sont en préparation. Le premier d’entre eux, "avec un côté un peu dancehall", sera joué au festival des Eurockéennes de Belfort ce vendredi 30 juin. Ensuite, d’autres morceaux aux styles éclectiques devraient être mis en ligne dans les prochains mois, dont "plus techno" et "des featuring avec des personnes incontournables de la scène queer".
À défaut de pousser la chansonnette, La Big Bertha a quant à elle été vue dans plusieurs clips, y compris à l’international : "Les copines" d’Al.Hy (participante de The Voice en 2012) et "I’m not here to make friends" de Sam Smith.
D’un écran à l’autre
Autre domaine dans lequel on a pu retrouver le grain de voix de nos reines : le doublage. En la matière, La Briochée s’est particulièrement distinguée cette année. Outre le fait d’avoir été choisie pour la voix française de la narration dans la nouvelle extension du jeu vidéo "Apex Legends", la drag queen a doublé le robot Nightbird dans le film américain Transformers : Rise of the beasts, sorti début juin. Soa de Muse a de son côté prêté sa voix à un court-métrage d’animation, Maurice’s Bar de Tzor Edery et Tom Prezman, une production sélectionnée au festival du film d’animation d’Annecy.
À la télévision, Lolita Banana est retournée sur les plateaux de Drag Race mais de l’autre côté de l’Atlantique : la drag queen franco-mexicaine co-anime actuellement la toute première saison de Drag Race Mexique. De leur côté, Kam Hugh et Soa de Muse ont performé sur NRJ12 le temps d’une soirée dans le cadre de Perfect Queens.
Et la diversité des projets ne s’arrête pas là. À la Fashion Week de Paris, on a pu apercevoir Kam Hugh défiler pour RVDK, et La Grande Dame pour Germanier, Weinsanto, ou encore Louis-Gabriel Nouchi. Enfin, côté spectacles, "Excuse my french !", imaginé par Paloma, Soa de Muse et La Big Bertha, est en tournée depuis novembre en France, en Belgique, au Canada et en Suisse. En parallèle, Soa gère toujours La Bouche, cabaret queer parisien qu’elle a lancé en février 2022 et où elle se produit deux à trois fois par mois. De leur côté, Lolita Banana et Lova Ladiva ont fait en décembre la première partie d’un concert de Bilal Hassani à la Gaité Lyrique.
Drag Race France, "catalyseur de notoriété"
Vous l’aurez compris : derrière Paloma, il y a aussi eu un avant et un après Drag Race pour les autres candidates. "J’avais déjà pas mal de demandes avant mais depuis Drag Race, c’est quand même autre chose", confirme Lova Ladiva, qui constate "clairement" une hausse de la fréquentation des soirées qu’elle organise depuis sa participation au programme. Et de souligner : "On ne dirait pas, mais celle qui a le plus percé sur les réseaux sociaux, en termes de ratio entre le nombre d’abonnés avant Drag Race et maintenant, c’est moi". "Le programme a eu l’effet d’un catalyseur de notoriété. On a couru après les demandes cette année !", confirme Paul Levrez, manager de Soa de Muse. "Ce qui a surtout changé, fait-il remarquer, c’est la dimension de représentation publique qui s’est ajoutée, avec une multiplication des propositions pour de la publicité par exemple, ce que Soa n’avait pas auparavant."
De quoi envisager l’avenir un peu plus sereinement ? "Aujourd’hui, Soa participe encore à des soirées en boîtes de nuit ou autres mais, petit à petit, elle va revenir au cœur de son métier, à savoir faire de la scène, reprend Paul Levrez. C’est aussi important de garder une vision à long terme, pour pouvoir participer à des gros projets qui s’écrivent sur une ou plusieurs années et vont rester dans le temps."
"Je pense qu’on est toutes faites pour quelque chose. Moi, c’est l’humour et l’animation", estime Lova Ladiva, satisfaite d’avoir pris ce qu’il y avait à prendre de l’aventure Drag Race et qui compte, de son côté continuer d’animer des soirées comme elle le fait depuis 14 ans. "À Toulouse, je propose beaucoup d’événements maintenant. Je trouve ça aussi très important de continuer de faire bouger les mentalités du côté de chez moi, pour que le drag soit reconnu comme un vrai métier partout", poursuit la queen. Là-dessus, il y a du boulot pour toutes !
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Crédit photo : Drag Race France
