Les élèves de Sex Education continuent de se donner du plaisir dans une quatrième et dernière saison diffusée sur Netflix. Jackson Marchetti, beau sportif hétéro, n'est pas en reste… et son postérieur non plus.
Les hétéros curieux, les bi qui s'ignorent, les gays dans le placard, on connaît. Par contre, les hétéros qui donneraient tout pour être queer, ça ne court pas les rues. Mais c'est pourtant le cas de Jackson Marchetti, l'archétype du beau gosse viril chouchou des nanas. Et autant dire que ce dernier a fait du chemin depuis la première saison de Sex Education… Tout comme le doigt de la fille avec qui il couche, qui va prendre une trajectoire inattendu dans la quatrième, ouvrant à Marchetti les portes du plaisir prostatique. On ne se lasse d'ailleurs pas d'observer les traits de son visage d'Apollon se contracter en une expression de jouissance incontrôlable. Et même si la scène, qui a lieu dès le second épisode, peut paraître anecdotique, elle témoigne en réalité de l’évolution spectaculaire de ce personnage. Ancienne star de l'équipe de natation, représentant des élèves, populaire auprès de tout le lycée, il aurait facilement pu vivre sa vie peinard sans chercher à se déconstruire. Ni à déconstruire sa conception du plaisir.
À lire aussi : Cinq récits incontournables de la rentrée littéraire LGBT
Déjà, jetons un œil à la posture. On retrouve Jackson dans le plus simple appareil, ses jolies petites fesses posées sur le lit, jambes écartées, offertes à sa partenaire, qui se lance dans une branlette frénétique dont elle a le contrôle. Sauf qu’au bout d’un moment, les deux adolescents sont à bout de forces. Le poignet de la dame est bientôt hors-service, l’excitation de Jackson s’évapore petit à petit.… Alors la jeune fille, au regard malicieux, humidifie délicatement son doigt avant de le passer sur la jambe de son étalon en fin de course. Lui, clairement intrigué, est à mille lieues de s’attendre aux sensations à venir : geyser de paillettes, suivi immédiatement d’une petite remise en question de sa masculinité. Pour la première fois, Jackson se retrouve dans une position de vulnérabilité. Inutile de dire que ça ne lui arrive pas tous les jours. S’ensuit tout de même rapidement une petite mise au point sur le consentement tacite.
Un terreau fertile à la déconstruction
Côté sexe, le jeune homme n’a jamais eu à s’inquiéter, et n'a jamais renâclé à se remettre en question. Lorsqu’il a été introduit pour la première fois dans la série, il avait tous les attributs du jeune mâle accompli qui obtient tout ce qu’il veut quand il veut. Sauf que quand on y regarde de plus près, il ne s’agit pas juste d’un hétéro sexy qui se laisse titiller l’anus. Jackson avait des prédispositions certaines. Déjà, il a été élevé par un couple lesbien. Ce qui, logiquement, réduit les risques d’une éducation machiste et le développement d'une vision phallocentrée de la sexualité. Ensuite, son premier coup de cœur, c'est Maeve, l’héroïne badass et féministe de la série qui lui a fait découvrir Virginia Woolf. Enfin, c’est à travers son deuxième crush, Cal, élève non-binaire qui fait son apparition dans la troisième saison, qu’il développe un questionnement sur sa sexualité et son identité. Et si cette scène de pénétration anale est si importante, c'est aussi parce qu’il comprend que ce n'est pas avec un doigt dans les fesses qu'on devient homosexuel. Mais qu'une petite phalange, ou plus, peut décupler le plaisir, ou du moins lui donner un petit coup de pouce.
Crédit photo : Netflix