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interviewLéon Salin : "On est tous transphobes !"

Par Thomas Vampouille le 20/09/2024
Léon Salin, le cover boy du têtu· de l'automne

[Interview à retrouver dans le magazine têtu· de l'automne] On aime mettre des garçons sexy torse nu en une de têtu·. Ça a même longtemps été notre marque de fabrique. Pour la raviver, on a appelé Léon Salin, qui a déjà tombé le haut dans le pit crew de Drag Race France. Ça tombe bien, il a des choses à nous dire.

Photographie : Yann Morrison pour têtu·

En 2020, on avait découvert Léon Salin, et sa visibilité joyeuse et sans tabou qui rend accessible la transidentité à des jeunes qui se cherchent ou à quiconque souhaite s’informer sur le sujet. Le compte Instagram du jeune natif de Lausanne, en Suisse, aujourd’hui âgé de 27 ans, tutoyait à l'époque les 10.000 abonnés. Quatre ans plus tard, le jeune influenceur dépasse les 50.000 followers, délivre des formations sur les questions trans et anime également un nouveau podcast intitulé “Transmance”. Cette année il a tapé dans l’œil de la production de Drag Race France, devenant le premier mec trans à intégrer son fameux pit crew, détournement d’une expression du sport automobile (l’équipe de techniciens qui s’affairent autour des voitures dans les stands) pour désigner dans la franchise les assistants, légèrement vêtus, chargés de menues tâches logistiques. En 2018, Laith Ashley avait ouvert la voie en devenant le premier mec trans à intégrer le pit crew de RuPaul’s Drag Race pour la saison 10 de l’émission américaine. La suite logique pour Léon, c’était bien de devenir cover boy de têtu· ! Ce qui nous donne l’occasion de parler de nos masculinités queers.

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  • Tu es le premier mec trans à intégrer le pit crew de Drag Race France, c’est la consécration !

C’était trop cool ! Quand la production m’a appelé en janvier pour me proposer de faire le pit crew dans deux épisodes, j’étais moyen chaud parce que, bon, ça signifiait se retrouver à moitié à poil sur une émission de télé nationale… Je ne savais pas si j’avais l’assurance ou suffisamment confiance en mon corps pour faire ça. Puis je me suis dit “c’est historique, c’est la première fois” : c’était une opportunité de fou pour représenter les personnes trans et participer à faire évoluer cette image du pit crew uniquement composé de mecs cis immenses et super musclés. Donc j’ai accepté. Au début c'était un peu éprouvant pour moi : j’étais timide, dans une grosse production, entouré de drag queens flamboyantes… Mais j’ai été très bien accueilli, Nicky Doll a été super chouette avec moi, l’équipe était très au courant de qui j’étais, c’était vraiment agréable. Et je pense que ni eux ni moi on ne s’attendait au retentissement que ça allait avoir, c’était incroyable ! Je crois que c’est pour ça que la prod m’a rappelé pour la finale, et là j’ai pris la liberté de peindre un petit drapeau trans sur mon torse, parce que je voulais que les gens soient au courant.

  • Tu as dit dans une vidéo que ça t’avait conforté dans ta légitimité en tant que mec ; tu te souviens d’autres étapes marquantes dans la validation sociale de ta transition ?

Il y a des moments beaucoup plus intimes qui sont très signifiants. Par exemple, la première fois que mon père a dit “c’est mon fils” devant d’autres personnes, ça a été le moment le plus important pour moi. Le moment aussi où j’ai vraiment remarqué qu’on ne me disait plus “madame”, il y a deux ans environ : c’est progressif, mais tu le ressens. Et aujourd’hui cover boy de têtu· ! Je suis hyper fier.

  • Comment s’est fait ton chemin vers la transition de genre ?

J’étais out à 14 ans, mais d’abord en tant que lesbienne. En fait, je ne savais pas que la transidentité existait, je n’en avais jamais entendu parler de ma vie. Je savais juste que j’avais une attirance pour les filles et que je ne me reconnaissais pas du tout dans l’hétéronormativité. Après le lycée, à 19 ans, je suis parti dix mois tout seul en Amérique latine. J’essayais de me trouver, de trouver ce qui n’allait pas, ce qui faisait que je me sentais si désaxé. Je me disais que lesbienne ce n’était pas encore ça. Quelque chose ne fonctionnait pas mais je n’arrivais pas à savoir ce que c’était. Et là-bas, j’ai rencontré une fille qui venait de San Francisco, et elle m’a dit : “Écoute, si t’es un garçon, sois un garçon !” Puis je suis revenu faire mes études en Suisse, à Genève, loin de la maison familiale, et c’est là, pendant l’université, que j’ai vraiment accepté que j’étais un homme et qu’il fallait que je fasse quelque chose, que je commence ma transition. Tout ça a donc pris du temps, jusqu’à mon coming out trans à 21 ans.

  • Quand tu te retournes sur ton enfance, tu retrouves le petit garçon qui était déjà là ?

Maintenant, quand je regarde en arrière, je vois tellement de trucs… C’était tellement évident ! Je me suis toujours vu comme un mec. Chaque fois que je m’imaginais avec une fille, c’était toujours en mec. Même tout petit, j’étais toujours le chevalier et jamais la princesse. Mais pour moi ça ne voulait pas forcément dire que j’étais un garçon, simplement que j’avais une énergie masculine. Si j’avais eu conscience de la transidentité plus jeune, j’aurais clairement transitionné plus tôt.

  • Il t’arrive de le regretter ?

Ce n’est pas un regret, c’est un constat. Je suis hyper heureux d’avoir été socialisé comme je l'ai été, il n’y a aucune partie de moi qui aimerait que ce soit autrement. Parce qu’effectivement je pense qu’en ayant transitionné, en ayant conscience de ce que c’est d’être une femme après avoir été perçu comme telle pendant quand même plus de vingt ans de ma vie, ça m’apporte un regard sur le monde qui est très riche, c’est de l’or ! Je ne changerais rien de ma vie, rien, malgré les moments difficiles et les souffrances.

"J’ai cette pression énorme de performer la masculinité et de ne pas pouvoir en dévier parce que si je le fais, on va directement questionner le fait que je sois un homme."

  • En ayant été socialisé comme une fille, comment as-tu façonné ta masculinité ?

Je remarque que je suis le reflet de la masculinité des autres hommes. En dehors de la socialisation qu’on a reçue, il y a une masculinité présente dans l’imaginaire collectif, les films, les publicités… et je vais prendre ce qui me plaît pour performer cette masculinité. Ce qu’on fait tous, en fait, sauf que moi j’en suis beaucoup plus conscient vu que j’ai été socialisé d’une autre manière. Par exemple, je regardais la série Shameless, la version étasunienne avec Jeremy Allen White, dont la masculinité m’a beaucoup parlé. D’où mon obsession pour les marcels et pour toute cette “white trash masculinity” [“virilité de ploucs blancs”]… Encore maintenant, je vais un peu copier les hommes de mon entourage, regarder comment ils se comportent, prendre les choses qui m’intéressent… Ça se construit.

  • Tu ressens une pression de la masculinité ?

Très forte. Maintenant j’ai cette pression énorme de performer la masculinité et de ne pas pouvoir en dévier parce que si je le fais, on va directement questionner le fait que je sois un homme. C’est pour ça que je fais très attention à comment je m’habille, à mes manières, à comment je me meus dans l’espace, à sculpter mon corps au sport… J’aimerais me détacher de cette pression que je me mets mais je n’y arrive pas encore, c’est un combat.

"Pour nous, performer le genre, ce n’est pas un choix. Pour moi, c'est une question de survie. "

  • Je suppose que tu te fais également reprocher le type de masculinité que tu performes ?

On reproche souvent aux personnes trans le type de féminité ou de masculinité qu’elles incarnent. Mais moi je réponds que pour nous, performer le genre, ce n’est pas un choix, en fait. Pour moi c’est une question de survie, émotionnelle et même corporelle dans l’espace public, parce qu’à la seconde où j’en sors, ma vie est très compliquée. Une femme dont la transidentité est visible risque de se faire agresser. Donc ce n’est pas aux personnes trans qu’il faut reprocher les stéréotypes de genre venus du patriarcat.

  • Reçois-tu aussi des messages de mecs trans qui n’arrivent pas à obtenir ton passing ?

Le passing n’est pas un objectif pour tout le monde, en tout cas tout le monde ne vise pas le même. Simplement, si la transidentité est un spectre, moi je me sens au bout, très binaire même ! Donc je suis conscient qu’il y a plein de personnes trans qui ne sont pas du tout sur la même vision de la transidentité. Mais je ne vais pas, pour les autres, me limiter dans ce que j’aimerais être, j’espère plutôt être une inspiration pour les mecs trans qui ont envie de voir que c’est possible de parvenir à ce type de passing. Moi si j’ai ce physique-là, c’est parce que j’ai été inspiré par Chella Man, un artiste new-yorkais, le premier homme trans que j’ai vu torse nu sur les réseaux sociaux. Pour moi c’était limpide, je l’ai vu et je me suis dit : “Je veux ça.” D’autres personnes en ont envie, ou pas du tout. Libre à soi !

  • On doit souvent te demander comment tu as fait pour éviter les cicatrices de mastectomie ?

Il existe plusieurs types d’opération. Celle que j’ai faite, c’est la mastectomie péri-aréolaire, qui est rare parce qu’elle nécessite d’avoir un très petit bonnet avant l’opération. La masse graisseuse des seins est alors assez petite pour être retirée par un petit trou autour du téton, et c’est là qu’est la cicatrice. Moi je n’avais pas ce bonnet et donc je devais avoir les cicatrices, ce qui m’allait très bien parce que je me disais “super, c’est militant, les gens vont voir que je suis trans”. Mais la chirurgienne m’avait dit qu’en faisant du sport je serais peut-être dans les critères en diminuant la masse graisseuse, et ça a été le cas.

  • Les personnes trans se plaignent régulièrement de leurs mauvaises expériences dans le secteur médical. Tu es d’accord avec ces critiques ?

C’est le milieu où l’on est le plus vulnérables. Passing ou pas passing, dès que tu rentres dans un hôpital, ça ne compte plus. Tu ne sais jamais si tu dois dire ou pas que tu es trans, ou à quel moment… Et, après cela, les soignants ne te voient que sous cet angle-là. C’est très anxiogène, et ça participe à l’abaissement de l’espérance de vie des personnes trans : on a tellement les boules qu’on va moins chez le médecin, et donc on se soigne moins. Alors j’essaie de beaucoup me rendre dans ce milieu-là pour éduquer.

"Le cœur de mon travail : montrer une représentation positive des personnes trans pour changer les mentalités."

  • Des personnes trans rejettent l’étiquette trans, considérant qu’elles n’ont pas fait tout ce chemin pour se faire appeler autrement qu’un homme ou une femme, point. Toi, tu la revendiques dès que tu peux : pourquoi ?

Je suis un militant et je considère que des personnalités publiques trans, ça ne peut qu’aider l’avancée de nos droits. Je suis visible pour tous ces jeunes trans que leurs parents n’acceptent pas. Les gens qui disent “moi je ne me définis pas”, “on n’a pas à se mettre dans des catégories” : très bien, on aimerait tous que la société ait suffisamment évolué pour qu’on n’ait plus besoin d’aucune étiquette, mais il ne faut pas se leurrer, on n’y est pas. C’est le cœur de mon travail : montrer une représentation positive des personnes trans pour changer les mentalités.

  • Tu en as d’ailleurs fait une activité professionnelle…

Je fais de l’influence sur les réseaux sociaux et je donne des formations sur les questions trans – je suis aussi chargé de production pour ma copine, Lakna, qui est chanteuse. Les réseaux sociaux, c’est la base de tout mon travail de représentation des personnes trans. Mais le plus important, ce sont les formations pour lesquelles tout type d’institution m’appelle : des entreprises, des écoles de santé ou sociales, récemment la Sorbonne pour former les profs à l’accueil d’étudiant·es trans… J’adore faire ça, et je me rends compte que rencontrer les personnes en vrai aide vraiment à faire évoluer les regards et progresser l’acceptation. Alors, les gens qui ont des a priori : rencontrez-nous, vous verrez, ça change tout !

  • Dans ton podcast tu reçois beaucoup de parents de personnes trans, qui n’hésitent pas à raconter leurs maladresses et leurs erreurs, c’est important pour toi de montrer ça ?

Pour moi, l’honnêteté passe avant tout. Quand une maman dit “moi quand mon fils m'a annoncé qu’il était trans, j’ai cru qu’il allait finir au bois de Boulogne”, je trouve ça super qu’elle le dise, ça permet d’avancer ! La personne qui va ressentir ça et ne rien dire, faire semblant que tout est ok, c’est horrible parce qu’en fait elle ne va jamais évoluer. Moi je dis aux gens : sois toi-même, si tu dis des dingueries et que je vois que tu es mal informé, je vais te le dire, mais je ne vais pas te détester.

"C’est notre éducation qui nous a rendus transphobes."

  • Ni me traiter de transphobe ?

On est tous transphobes ! Y compris moi-même ! Les gens ont tellement peur de ce mot, alors que c’est notre éducation qui nous a rendus transphobes. C’est la binarité qu’on a reçue en héritage. Il faut admettre qu’on a reçu ces biais et puis se dire : qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien on va de l’avant, on essaie de les déconstruire et la vie continue !

  • Je suppose que tu es familier des commentaires haineux sur les réseaux : comment tu gères ?

On me le demande souvent mais en fait ça m’atteint peu. J’arrive toujours à me dire que ce sont les haters qui sont en souffrance, derrière leur écran, et qu’ils ont besoin de l’extérioriser. Moi je ne ferais jamais ça, j’ai mieux à faire, et puis je suis quelqu’un de très heureux de base, j’aime la joie, je suis un bon vivant. Quand ça vient de la commu, ça fait plus mal. Merde, ça ne sert à rien de nous diviser, consacre plutôt ton énergie à attaquer des personnes vraiment problématiques !

  • Sur Instagram tu fais également de la pédagogie concrète. Par exemple, c’est quoi un “packer” ?

Un packer, c’est une prothèse. Il y en a différents types : certains sont là juste pour faire le “bulge” [le paquet entre les jambes] ; beaucoup de mecs trans packent avec une chaussette dans le caleçon pour juste faire une bosse. Tous les hommes trans ne l’utilisent pas non plus, mais pour moi, depuis le premier jour, ça a été le truc le plus important, je ne sais pas pourquoi, c’est une question d’assurance. Après il y a des packers qui font aussi pisse-debout. C’est plus compliqué à utiliser, car ils sont assez énormes : pour pouvoir pisser avec, il faut qu’ils s’inclinent. Donc il faut trouver celui qui convient et s’habituer, ça m’a pris du temps. Mais pour moi c’était essentiel de pouvoir aller au pissoir [version suisse de l’urinoir], j’ai toujours rêvé de le faire, et j’adore ça !

  • C’est une validation de ta masculinité ?

Oui, c’est l’image qu’on a des mecs qui pissent debout, dehors, bourrés. Moi j’ai grandi avec mon meilleur pote, un mec qui incarne vraiment une masculinité cis-hétéro de base, et je me souviendrai toujours de la première fois que j’ai pissé en même temps que lui, debout, grâce à mon packer. C’est un moment que je trouve très masculin, génial. Pour moi, être dans l’espace public sans packer, c’est très compliqué, ça m’est arrivé de l’oublier et c’est horrible, j’ai l’impression qu’on ne voit que ça ! La performance, de nouveau, tout le temps.

  • Dans le couple aussi ?

C’est aussi comme ça avec ma copine ; on se rend compte qu’on joue vraiment au couple hétérosexuel ! Elle est hyper féminine et moi j’adore ça, et elle aime ma masculinité. Donc on s’imagine la petite famille, la petite maison, très normalité hétéro… Mais la différence, c’est qu’on sait que c’est un jeu, on reste queers – elle est bi – et on n’a pas fait tout ça pour être un couple hétérosexuel qui se coince dans des conventions hyper limitantes, donc à un moment donné il y en a un qui dit “bon, ça suffit”. L’hétéronormativité, c’est du théâtre !

  • Tu penses quand même à la paternité ?

Idéalement oui. Je suis très famille et j’ai toujours voulu être père. J’ai congelé mes ovocytes avant de modifier mon genre et avant la testostérone. Seulement dans la loi suisse, pour le moment, tu peux les utiliser si tu es une femme en couple marié. Et ces ovocytes ne sont plus reconnus comme étant les miens vu que j’ai “M” sur ma carte d’identité. Donc ce sera un problème que je gérerai quand je voudrai des enfants.

  • Dans tes vidéos tu parles aussi des outils pour la bagatelle…

Il y a des packers qui font gode. Petit conseil : c’est de la merde, c’est mieux d’avoir deux prothèses différentes. Mais pour les mecs trans qui topent, un truc qui est compliqué c’est que tu ne sens rien, parce que tu utilises une prothèse. Du coup je connais un mec trans suisse qui est en train d’en développer une qui stimule tes parties de façon synchrone avec les mouvements que tu fais. C’est révolutionnaire ! Il faut savoir que tous les mecs trans ne veulent pas faire de phalloplastie : moi je n’en ressens pas le besoin, je trouve que ce n’est pas le pénis qui fait le mec.

  • En parlant de sexe, tu connais ce débat récurrent chez les gays sur le fait de pouvoir ou non coucher avec un mec trans ?

Débat évidemment très sensible ! Quand j’étais célibataire, c’était une grande peur que j’avais : je ne vais jamais réussir à trouver une meuf parce qu’il y a toutes ces questions sexuelles qui font hyper peur – à quel moment je le dis, comment est-ce que je le dis, est-ce que je le dis ? Moi je le dis toujours avant le sexe ; je ne dis pas que c’est nécessaire, puisque tu devrais théoriquement ne pas avoir l’obligation d’en parler avant, mais dans la réalité ça ne va presque jamais arriver une situation où tu commences à baiser sans en avoir parlé avant.

Je peux comprendre que ça pose question pour un mec gay, parce que la culture gay est très phallo­centrée. Et quelque part, je pense que c’est normal parce ça vient aussi d’un mouvement de révolution : “Mais moi aussi j’ai le droit d’aimer les bites.” C’est super, mais c’est important aussi que les mecs gays puissent y réfléchir : pourquoi sont-ils si phallocentrés ? Pourquoi est-ce que la vulve les dégoûte ? Je pense qu’il y a pas mal de culturel là-dedans.

  • D’ailleurs il y a cette expression, le “golden gay”, qui est celui qui n’a jamais couché avec une fille… mais pourquoi ça mériterait une médaille d’or ?!

C’est horrible, et c’est pareil chez les lesbiennes, la “golden star” ! C’est biphobe d’ailleurs. Au-delà de la boutade, c’est tellement catégoriser les choses alors que le sexe c’est fluide, mais on se restreint énormément par des codes sociaux. Comme quand des hommes hétérosexuels refusent de se mettre quelque chose dans le cul parce que ce serait gay : t’as une prostate, c’est absurde de se limiter comme ça. Je pense qu’on a beaucoup de travail à faire là-dessus, et que le sexe est beaucoup plus fun sans ces conventions-là.

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