Question priorité, on a connu mieux. En Angleterre, le gouvernement britannique s’inquiète de voir ses jeunes compatriotes essayer massivement la sodomie…
Ceci n’est pas une blague. Dans une consultation officielle, le gouvernement britannique s’inquiète du nombre croissant de jeunes essayant la sodomie. Une pratique corrélée à une consommation excessive de pornographie selon l’institution.
En effet, le département de la Culture, des Médias et du Sport (DCMS) de Grande-Bretagne désire instaurer une vérification obligatoire de l’âge des internautes qui veulent accéder à la pornographie en ligne. Le DCMS examine à ce titre des propositions, réunies dans un document de consultation. Or ledit document énumère les conséquences plus ou moins directe liées à la consommation de contenus pornographiques, parmi lesquelles figure la sodomie. Le DCMS y déclare ainsi que :
Beaucoup de personnes s’inquiètent que des jeunes gens s’attendent à ce que leur vie sexuelle soit le miroir de ce qu’ils ont pu voir dans la pornographie, où figurent souvent des représentations ambiguës du consentement, des stéréotypes de femmes soumises, et des scénarios irréalistes.
Le département déplore également que les jeunes soient plus nombreux qu’avant à "s’engager dans des relations anales", prenant le soin de préciser : "bien que la recherche suggère que cela n’est pas souvent considérée comme une activité agréable pour les jeunes femmes."
Contrôler l'accès au porno pour fermer la porte de derrière ?
Une considération de nos activités intimes dont on se serait bien passé de la part d’une institution étatique. D'autant que la corrélation entre l'augmentation de la sodomie et la pornographie demeure obscure :
Bien que l’augmentation du sexe anal ne puisse être attribuée directement à la consommation de contenus pornographiques, celui-ci est représenté dans un large pourcentage de la pornographie mainstream (par exemple, une analyse de contenu a trouvé que cela apparaissait dans 56% des scènes de sexe).
Une intrusion dans la vie sexuelle de tout à chacun qui a poussé Jerry Barnett, le fondateur de la campagne Sex & Censorship défendant la liberté sexuelle et la liberté d’expression au Royaume-Uni, à s’exprimer :
La suggestion selon laquelle il est en quelque sorte du rôle du gouvernement d’empêcher la sodomie est surréaliste à l’extrême. Et d’ajouter : Nous demandons au département de la Culture, des Médias et du Sport d’arrêter cette consultation jusqu’à examen des preuves ; mais nous craignons qu’une nouvelle et dangereuse loi visant à censurer davantage le contenu internet n’apparaisse dans le prochain discours de la reine. »
En Angleterre et au Pays de Galles, la sodomie n’est plus considérée comme un crime depuis 1967, et on doute que les administrés rouvrent de sitôt leur chambre à coucher à leur gouvernement.