L'ouverture du mariage pour tous est actuellement prévue par le projet de nouvelle constitution, adopté par l'Assemblée nationale de Cuba en juillet dernier. Mais récemment, l'Église catholique cubaine a décidé de donner de la voix. L'archevêque de Santiago de Cuba, Dionisio Garcia, a estimé, vendredi 31 août 2018, que le mariage homosexuel relevait du « colonialisme idéologique » imposé par les pays riches.
Alors que le 22 juillet dernier, l'Assemblée nationale de Cuba adoptait le nouveau projet de constitution, ouvrant la voie au mariage pour tous, l'Église catholique a décidé de monter au créneau. Dans une lettre publiée vendredi 31 août 2018 sur le site de conférence épiscopale cubaine, l'archevêque Dionisio Garcia a estimé que de telles « idées » sont étrangères à la culture cubaine. Il pointe notamment du doigt la responsabilité de certains lobbys dans les pays riches, sans les désigner précisément, qui font preuve, selon lui, d'un « impérialisme culturel ».
« Ignorer ce qui nous a été donné par nature ou aller à l'encontre des lois et processus inscrits, y compris génétiquement, au fond de nous, entraîne toujours des conséquences lamentables, soit immédiatement, soit avec les années », écrit-il.
« Colonialisme idéologique »
Ces pays, ajoute-t-il, « se prévalent du processus de globalisation croissant et essayent d'influencer les autres. Ils veulent mettre en place une culture uniforme avec leurs propres critères en disqualifiant le reste». Ne faisant pas dans la demie-mesure, Monseigneur Dionisio Garcia va jusqu'à affirmer que l'aide économique des pays riches est conditionnée à l'acceptation de leurs idées par les « pays moins développés ». Ce qui représente pour lui « un nouveau colonialisme idéologique ».
Le projet de nouvelle constitution de l'île, actuellement en chantier, ouvre la voie à une légalisation du mariage entre personnes du même sexe, une des principales revendications de la communauté LGBT+ de l'île. Avant le référendum national prévu le 24 février 2019, le projet doit être discuté au préalable lors d'un débat populaire, organisé du 13 août au 15 novembre dans les entreprises, les écoles, les universités et les quartiers.
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