Le député Aurélien Taché et la ministre Nathalie Loiseau se sont tous les deux dits favorables à une gestation pour autrui (GPA) "éthique" en France.
La première prise de position remonte au dimanche 3 février. Invitée de l'émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, la ministre des Affaires européennes était interrogée sur la gestation pour autrui.
Et si le gouvernement Macron s'est toujours dit vivement opposé à sa légalisation en France, Nathalie Loiseau y est, elle, favorable, à condition qu'elle soit "éthique". "Je suis vivement opposé à la marchandisation des corps, quelle qu'elle soit", a-t-elle ajouté pour nuancer ses propos.
"Une GPA éthique, c'est une GPA à titre gratuit"
Un avis partagé par le député LREM Aurélien Taché, interrogé à ce sujet lundi 4 février sur LCI. "Une GPA éthique, où finalement la question de l'argent est sortie de la relation - c'est ça la GPA éthique, c'est une GPA à titre gratuit et où on est sûr qu'il n'y a pas de dérive pour la marchandisation des corps - serait un progrès pour la société. La société française n'est pas mûre pour cela mais j'espère qu'un jour on y arrivera", a-t-il assuré.
#LaMatinaleLCI Je suis favorable à la #GPA éthique, et je salue la position courageuse de @NathalieLoiseau.
Il faut sâassurer quâil nây ait pas de dérives de marchandisation du corps. @LCI @chrisjaku ðº @LaREM_AN @enmarchefr pic.twitter.com/tTZSiiZuc0— Aurélien Taché (@Aurelientache) February 4, 2019
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Il a souligné que La République en marche avait "une position claire" sur le sujet : "Oui à l'extension de la PMA (procréation médicalement assistée, NDLR), non à la GPA", en notant que "cela n'empêche pas les uns ou les autres d'avoir des positions personnelles". Il a finalement salué le "courage de Nathalie Loiseau, parce qu'en France il n'est pas toujours simple de défendre ce type de position".
Emmanuel Macron voulait "arrêter l’hypocrisie"
Si le gouvernement ne souhaite donc pas légaliser la GPA en France, il devrait, en revanche, inscrire dans la loi bioéthique la reconnaissance des enfants nés par GPA à l'étranger. C'est d'ailleurs ce qu'affirmait déjà Emmanuel Macron à TÊTU en avril 2017.
« On ne peut pas les laisser sans existence juridique. Ces enfants participent d’un projet d’amour. Il faut arrêter l’hypocrisie, et je porterai ce projet pour compléter la circulaire Taubira », expliquait-il alors.
(Avec AFP)
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