[PREMIUM] Depuis plusieurs jours, des critiques venues des militants LGBT+ et du camp démocrate émergent sur le jeune candidat Pete Buttigieg, après des déclarations controversées. Déjà, ses concurrents scrutent son passé, ses tweets, et sa politique. Et quelques casseroles refont surface...
Il est décrit comme l'étoile montante des démocrates. Le maire de South Bend, Pete Buttigieg, ouvertement homosexuel, est devenu un véritable phénomène depuis qu'il a annoncé sa candidature à la Maison Blanche le 14 avril dernier. Du coup, l'élu de 37 ans est passé en un temps record d'un quasi-anonymat au peloton de tête.
L'homme politique de 37 ans a d'ailleurs effectué un bond spectaculaire, en passant de 2% début mars à 17% des intentions de vote chez les électeurs démocrates, d'après un sondage de Change Research, publié le 25 avril, et mené en ligne auprès de 2.518 personnes. Il se place ainsi au troisième rang, talonnant Bernie Sanders (20%) et Joe Biden (21%).
Mais depuis quelques jours, des militants et des internautes LGBT+ américains se demandent s'ils ne se sont pas emballés un peu vite. L'auteur et défenseur des droits des minorités Shaun King s'est dit "très déçu" d'apprendre que Pete Buttigieg touche de l'argent des "lobbyistes". Dans son message Twitter, il relaie un article du HuffPost intitulé : "Pete Buttigieg est l'un des seuls candidat démocrate à la présidentielle 2020 à prendre de l'argent aux lobbyistes de Washington".
Une mauvaise politique à South Bend ?
Le site internet du magazine OUT s'est également inquiété des propos du candidat lors d'une émission de CNN diffusée le 23 avril dernier. Interrogé pour savoir si, comme le propose son opposant démocrate Bernie Sanders, il était favorable à la levée de l'interdiction totale du droit de vote des prisonniers américains, il a donné une réponse étonnante. "Pendant l'incarcération ? Non, je ne le pense pas."
Selon le site The Marshall Project, plus de six millions d'Américains sont empêchés de voter à cause des lois de 48 Etats, dont 2,2 deux millions d'hommes et de femmes noir.e.s. Pour le magazine OUT, "lorsque Buttigieg dit qu'il ne faut pas rétablir le droit de vote des prisonniers, il dit que près d'un demi-millions de Noir.e.s incarcéré.e.s ne devraient pas avoir leur mot à dire sur les lois votées en leur nom."
L'autrice et journaliste Jodi Jacobson, rédactrice en chef de Rewire News, estime de son côté qu'il a, lors de ce même débat, "éludé les questions sur les problèmes de logements à South Bend et les résultats d'une politique ne prenant pas en considération les effets négatifs sur les minorités de couleurs".
Sorry, but @PeteButtigieg is evading the question she asked about the problems of housing in South Bend, and the outcomes of policies where they never actually considered how their plan would affect communities of color....