Une Française vivant à Londres se faisait passer pour un homme sur Grindr. Elle a harcelé pendant des mois un couple d'hommes gays. Envoyant notamment des images à caractère sexuel à tout leur entourage.
C'est une histoire qui fait froid dans le dos. Yannick G., une jeune Française installée à Londres, s'est faite passer pour un homme sur Grindr. Elle s'est mise à dialoguer intensément avec un utilisateur de l'application. Au fil d'échanges qui ont duré plusieurs mois, la jeune femme a récolté plusieurs photos et des vidéos à caractère sexuel auprès de sa victime.
Plusieurs fausses identités
S'en est suivie une campagne de harcèlement d'une ampleur incroyable. La Française âgée de 31 ans va "stalker" le jeune homme et son partenaire de l'époque. Allant jusqu'à envoyer les images explicites à tout l'entourage du couple en utilisant plusieurs fausses identités.
A plusieurs reprises, elle va contacter la police pour accuser l'objet de son obsession de pédophilie. Elle prendra également contact avec ses amis pour leur dire que "sa tête est mise à prix". Excédé, l'homme finira par porter plainte. Pour échapper à la justice britannique la jeune femme fuit alors en France avant d'être finalement rattrapée.
Selon le site anglais Metro, le juge en charge de l'affaire a déclaré lors du procès que la jeune femme était animée par "un esprit de revanche" quand sa victime initiale a décidé de rompre tout contact avec elle. Sur l'application, Yannik G. se faisait passer pour un certain Steven St Pier.
"L'enfer sur terre"
Quand en décembre 2017, le jeune homme a eu des doutes sur la véritable identité de "Steven", il cesse cette correspondance en ligne. Alors pour se venger, Yannick G. adresse les vidéos au beau père de sa proie, à ses amis et même à des amis d'amis... En Février 2018, lorsque la victime commence une nouvelle relation avec un autre garçon, l'obsession de Yannick G. se décuple.
La Française va s'en prendre au petit ami de l'époque de sa victime via Facebook et instagram. A chaque fois, elle crée des avatars masculins, répondant à des noms comme Harry Wars ou Nick Guel, pour répandre des accusations mensongères. Déclarant que ce dernier aurait des "comportements pédocriminels", qu'il fréquente des prostitués. Elle ira jusqu'à diriger des dizaines d'hommes "en recherche de sexe" à l'adresse des deux amoureux.
Lors du procès, l'ex petit-ami du jeune homme a déclaré qu'il avait vécu "l'enfer sur terre" : "J'ai subi le choc extrême d'un harcèlement quotidien, constant et insidieux à la maison, au travail, par une personne anonyme, utilisant plusieurs pseudonymes. L'agresseuse m'a accusé d'être un pédophile, s'est faite passer en ligne pour moi et mon partenaire, a envoyé plusieurs inconnus chez moi pour avoir des rapports ... m'a suivi dans la rue. Elle a même pris des photos de nous juste devant notre immeuble."
13 mois de prison
Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt européen, Yannick a finalement été extradée depuis la France et placée en détention à Londres. Elle a été condamnée à 13 mois d'emprisonnement pour divulgation de contenus sexuels privés dans l'intention de causer de la détresse morale et harcèlement.
Ce n'est malheureusement pas le premier cas de harcèlement sur Grindr, un New-yorkais harcelé par son ancien partenaire via l'application de rencontre gay avait accusé la plateforme de ne pas avoir réagi.
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