L'association de lutte contre le VIH/sida a récolté près de 4,5 millions d'euros de promesse de don cette année après un show dédié à Line Renaud.
Quasiment 4,5 millions d'euros de promesses de don pour la lutte contre le VIH/sida. "Le grand public s'est mobilisé au-delà de nos espérances", s'est réjouit Florence Thune, la directrice générale de Sidaction. L'enjeu était important, car le traditionnel weekend de mobilisation de Sidaction avait dû être annulé l'année dernière à cause de l'épidémie de Covid-19.
"Sortir le VIH de son invisibilité"
Exactement, 4 479 159 euros ont été promis à l'association. Un chiffre proche du record de 2019 où 4,5 millions d'euros ont été récoltés. En 2020, les dons ont chuté à 1,5 millions d'euros, lors d'une soirée retransmise en juin. Cette année, l'association a voulu rendre hommage à Line Renaud, infatigable militante dans la lutte contre le VIH.
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"Il était impossible pour nous d'annuler cette année, car il est impératif de sortir le VIH de son invisibilité. Et je crois qu'on a réussi ce pari", s'est félicitée la directrice de l'association fondée en 1994. Sur Instagram, Emmanuel Macron a appelé à "ne pas laisser le Sida (sic) reprendre du terrain".
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"Contre le Sida (sic), il y a aussi des gestes barrières. Un surtout : le préservatif. Les jeunes doivent le savoir, les moins jeunes ne pas l’oublier. C’est une maladie qui peut toucher tout le monde, qui s’engouffre dans nos distractions, nos négligences et nos lassitudes", dit-il sans mentionner la PrEP. Sans annoncer de moyen supplémentaire, le président qualifie le VIH d'"autre ennemi invisible". La présidente de Sidaction, Françoise Barré-Sinoussi, elle, craint que la lutte contre le VIH perde 10 ans, à cause de l'épidémie de coronavirus.
Pas assez de campagne d'incitation au dépistage
La veille de l'événement, Florence Thune faisait par de son inquiétude auprès de TÊTU. "Quand on voit les ratés du décret qui doit permettre aux médecins généralistes de prescrire la PrEP il y a de quoi douter. On ne voit pas assez de campagne d'incitation au dépistage. Je suis également inquiète par la fusion de l'ANRS et du programme REACTing, une nouvelle agence s'occupe de la recherche sur le VIH, les hépatites et les virus émergents. On n'a pas de garantie budgétaire sur la partie des virus émergents. La crainte, c'est que s'il manque de l'argent pour cette partie, on pioche sur le budget qui concerne le VIH", expliquait-elle la veille du lancement de l'opération.
Selon le dernier rapport de l'Onusida, 38 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Parmi elles, plus de 12 millions n'ont pas accès à un traitement.
Crédit photo : Capture d'écran France 2