violences LGBTphobesAgression homophobe de Yanis à Montgeron : deux mineurs arrêtés

Par Nicolas Scheffer le 08/12/2021
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Deux mineurs ont été interpellés dans l'affaire de l'agression homophobe du jeune Yanis à Montgeron fin septembre. S'ils ont reconnu avoir été présents, ils auraient minimisé leur implication dans le passage à tabac.

Fin septembre, l'agression de Yanis était saisissante : les images diffusées sur les réseaux sociaux montraient ce jeune homme de 17 ans passé à tabac au cri de "PD" par une meute d'adolescents dans la rue à Montgeron (Essonne). Ce lundi 6 décembre, deux mineurs, âgés de 15 et 17 ans, ont été interpellés dans le cadre de l'enquête ouverte pour violence en réunion, à raison de l'orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime, et par personne dissimulant son visage, a annoncé le parquet d'Évry à l'AFP cité par France Bleu.

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L'enquête se poursuit

Lors de leur garde à vue, les deux garçons ont admis avoir été présents au moment des faits mais ils auraient nié ou atténué leur participation aux violences. Déférés ce mardi au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes, ils ont été placés sous contrôle judiciaire, complète Le Parisien, citant le parquet : "Ils vont faire l’objet d’une mesure de réparation pénale et devront suivre un stage de citoyenneté au Mémorial de la Shoah, qui comporte un module de lutte contre l’homophobie". L'enquête n'est toutefois pas terminée, puisque les forces de l'ordre tentent d'identifier les autres agresseurs.

"Ils m'ont insulté de pédé et de gay, avait témoigné la victime sur le plateau de Touche pas à mon poste. Ils m'ont d'abord attrapé par derrière, ils m'ont jeté, ils m'ont frappé. Ils m'ont cogné la tête contre le grillage, ils m'ont jeté par terre, ils m'ont frappé, mis des coups de poing, des shoot dans la tête. C'était vraiment horrible." Et tout cela, avait-il expliqué, "gratuitement", simplement pour lui "apprendre" à "bien marcher, pas comme un pédé". Le jeune homme était évidemment sorti traumatisé de cette agression, déclarant : "Je n'arrive pas à m'en remettre (...), je ne sors plus de chez moi, je suis fini".

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Crédit photo : Capture d'écran TPMP