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écoleLutte contre le harcèlement scolaire : pourquoi l'école échoue encore

Par Nicolas Scheffer le 18/11/2021
Le 18 novembre est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire

Si l’Éducation nationale adopte des mesures pour lutter contre le harcèlement et l’homophobie, ces solutions peinent à convaincre. En 2021, Emmanuel Macron en est ainsi réduit à répéter le même message que Jean-Michel Blanquer trois ans plus tôt : "Que la honte change de camp !".

“Brimades, insultes, violences, le harcèlement scolaire fait trop souvent partie du quotidien des élèves LGBTQI+”, écrivions-nous fin 2018 dans un dossier intitulé “Je vis un enfer à l’école” (voir notre n°217, disponible en archives). Peu après son arrivée à la tête du ministère de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer nous y avait donné une interview dans laquelle il partageait le constat des associations LGBTQI+ : “Il faut que la honte change de camp.” Trois ans plus tard, en octobre, après le suicide de la jeune Dinah, en Alsace, le même ministre : “Cela doit nous alerter sur les problèmes de violence de tous ordres qui traversent notre société, dont le harcèlement fait partie.” “Que la honte change de camp !, lance à son tour le président Emmanuel Macron dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux pour la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, le 18 novembre. Entre 800.000 et un million d’élèves – sur 12 millions – y sont confrontés, selon un récent rapport sénatorial. Un ordre de grandeur confirmé par un rapport de la Défenseure des droits évaluant à 700.000 le nombre d'enfants victimes.  ...