Cinq jours à peine après sa sortie en streaming sur Netflix, la série Heartstopper emballe clairement sur les réseaux sociaux. Les huit épisodes de sa saison 1 ont chamboulé beaucoup de cœurs LGBTQI+, les plus jeunes rêvant d'amour et d'autres regrettant de n'avoir pas pu voir de tels contenus à la télévision de leur époque.
Sortie le 22 avril, la série Heartstopper est déjà un nouveau phénomène Netflix. Frénétiquement regardée aussi bien par des ados que des adultes, elle raconte l'histoire prenante d'une romance entre Charlie, collégien modèle ouvertement gay, et son camarade de classe Nick, rugbyman inatteignable et donc, incontournable crush du premier. Tirée du roman graphique éponyme d'Alice Coseman qui avait déjà conquis des millions de fans, la production signée Netflix n'en finit plus de déchaîner les passions sur les réseaux sociaux, faisant fondre bien des internautes, mais aussi provoquant nombre de pincements au cœur…
Heartstopper, cœurs à vif
Heartstopper, c'est en effet l'histoire d'un amour naissant, à l'âge où naissent les sentiments, dans laquelle doit pouvoir se reconnaître chaque jeune gay ou lesbienne. Fini le temps où nous devions nous contenter d'un Troy Bolton et d'une Gabriella Montez, ou encore d'une Blair Waldorf et son Chuck Bass à l'hétérosexualité irréprochable. Foin aussi des plastiques irréelles des interprètes adultes d'Euphoria ou d'Élite qui, nonobstant les qualités certaines de ces teen drama, ne s'adressent en réalité guère à un jeune public. Place ici à un panel d'acteurs et actrices queers dont la normalité ne fait qu'ajouter à la projection du public. "Ça fait du bien de voir des ados qui ressemblent à des ados", salue ainsi un internaute parmi une myriade de publications disant "merci" à Heartstopper. "Bref je viens de finir heartstopper c'était la meilleure décision de ma vie merci pour tout", témoigne un autre téléspectateur conquis.
On aurait toustes voulu voir Heartstopper jeune…
Dans cette ode télévisée à la tolérance, qui au-delà de l'homosexualité aborde l'absurdité des "thérapie de conversion", et plus globalement l'homophobie ambiante d'une cour d'école, le regret de ne pas avoir eu droit à ce type de production inclusive revient beaucoup dans les réactions des moins jeunes : "C'était il y a presque 19 ans. On ne savait pas très bien où on allait et ma seule référence LGBT, c'était Willow, dans Buffy. J'aurais aimé voir quelque chose comme Heartstopper à l'époque". Ce sont parfois même des souvenirs douloureux qui refont surface : "J’ai fini Heartstopper et vraiment j’ai lâché de grosses larmes. J’aurais tellement aimé vivre ça à leur âge.. tout ça n’a fait que remonter des traumas trop peu enfouis, c’est dur ce soir."
"J’aurais tellement voulu connaître Heartstopper quand j’étais plus jeune. Je m’identifie tellement à Nick et à Charlie et cela m’aurait aidé dans mes questionnements au moins j’aurais pas été seul", abonde un twitto, quand un autre développe : "La série est tellement douce, pure et représentative niveau lgbti+ qu’elle m’aurait peut-être permis d’évoluer avec une meilleure image de moi-même."
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Étant donné le succès planétaire des huit épisodes que compte la première saison, et les cascades de critiques élogieuses, on peut s'attendre à ce que Netflix signe rapidement pour une deuxième saison de Heartstopper, sachant que celle-ci ne traite que les deux premiers tomes d'Alice Coseman… qui pour l'heure en a écrit cinq. D'ailleurs, comme le souligne une internaute, c'est l'occasion si ce n'est pas fait d'aller les lire !
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Crédit photo : Heartstopper via Instagram