clipLa chanteuse Zolita termine sa trilogie romantique lesbienne

Par Tessa Lanney le 29/04/2022
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Avec son dernier clip, "I F***ing Love You", Zolita offre à ses fans lesbiennes l'opportunité d'un happy end à sa trilogie de comédies romantiques saphiques.

Les comédies romantiques pour ados avec des protagonistes lesbiennes ne sont pas légion. Paliant ce manque certain, la chanteuse américaine Zolita propose non pas une, ni deux, mais trois chansons dont les clips racontent l'histoire de deux femmes, de leur adolescence à leur vie de jeunes adultes. Tout y est, même les scènes kitchs dont on adore se moquer depuis l'enfance mais que l'on rêve secrètement de vivre. La dernière partie de la trilogie, "I F***ing Love You", est sortie ce 27 avril et – comme dans toute comédie romantique qui se respecte – on a enfin droit à un happy end. Et le meilleur de tout, avec un son pop-punk additif.

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L'intrigue, qui se met en place dans "Somebody I f*cked once", sortie en septembre dernier, était des plus classiques : la pompom girl blonde et populaire – avec un goût prononcé pour le rose – en pince pour la rebelle du lycée. Évidemment, elle sort avec un gars insipide tout aussi populaire pour qui elle ne semble rien éprouver. Alors qu'entre elle et la mystérieuse bad girl qui la rend toute chose dans les couloirs, l'alchimie est palpable. Certaines scènes sont vues et revues, et c'est justement ce que l'on cherche. La masturbation dans un peignoir de satin rose devant une scène de poterie ? Hilarant. Liker la vidéo par accident ? Un classique. Petite référence au film Ghost, avec Patrick Swayze et Demi Moore, quand les deux filles se retrouvent les mains enlacées et enveloppées de glaise devant un tour de potier.

Barbie va-t-elle larguer Ken ?

Lorsqu'elles laissent enfin éclater leur désir à coups de baisers langoureux et de placage contre le tableau, autant dire que ça n'a plus rien de drôle... L'enjeu est simple : "You might be someone I could love / Or you're just somebody I fucked once" (tu es peut-être quelqu'un que je pourrais aimer, ou tu es juste quelqu'un avec qui j'ai baisé une fois). Au bal de promo, Zolita ressemble à une vraie poupée Barbie, accompagné de son Ken. Mais alors que le couple se fait couronner roi et reine du bal, Barbie descend de scène dans un geste purement théâtrale et embrasse à pleine bouche sa copine sexy en smoking blanc et décolleté plongeant.

Une histoire d'amour qui sera évidemment contrariée par la fin du lycée, dans la seconde chanson publiée en février et dont le titre, "Single in September", annonçait la couleur. Jusque-là tout est beau, tout est rose (au sens propre comme au figuré), l'été démarre, le soleil brille et les amoureuses profitent de leur temps libre pour faire la grasse matinée, câlins sur une nappe de pique-nique, virées en décapotable cheveux aux vents, escapade romantique au bord de la mer. Niais, direz-vous, mais entre elles, c'est toujours aussi électrique.

Entre au revoir et adieux

Et pouf, la bulle de bonheur éclate, le conte de fée se termine et la baddy s'éloigne. Eh oui, la fin de l'été les séparera immanquablement et elle ne se voit clairement pas en relation à distance. Déception et cœur brisé. Pauvre Zolita qui ne rêvait que d'une chose : embrasser sa douce sous un arroseur automatique. Les souvenirs et les pleurs s'entremêlent. Quand elles se croisent, elles essaient de garder la face mais les sentiments reprennent vite le dessus et nous voilà reparties sur l'autoroute de l'amour. Comme convenu, l'été prend fin et c'est l'heure des adieux.

Mais Zolita ne pouvait décemment pas nous offrir le kitch lesbien dont on rêvait et nous laisser en plan, inconsolables. On retrouve donc son personnage cinq ans plus tard. La pompom girl est devenue une star, poursuivie par les paparazzi. Ses histoires de cœur sont scrutées et sa vie privée plus si privée. C'est là que, au hasard d'une séance photo, elle retrouve son premier amour, devenue photographe, avec une coupe à la John Travolta. La complicité n'a pas disparu, elles se retrouvent une fois de plus sous les draps. Alors en plein concert, quand Zolita l'aperçoit dans la foule, au moment exact où elle chante "oh my god I fucking love you" et tout comme dans le premier volet de la trilogie, elle fait fi des appareils photo et des rumeurs pour embrasser celle à qui elle n'a jamais pu résister. Tout se termine bien, sur une scène lesbienne d'anthologie.

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Crédit photo : capture d'écran du clip / Cult of Girls