La prévention et l'accompagnement des adeptes du chemsex pâtissent d'importants manques de moyens. Services saturés et études insuffisantes ne permettent pas d'agir au mieux malgré l'urgence sanitaire, qui divise les politiques, partagés entre réduction des risques et répression.
Au-dessus des urinoirs des bars communautaires parisiens, de nouvelles affiches de prévention ont fleuri. Sur l’une d’elles, un homme d’une trentaine d’années, tatoué, regarde pensivement les toits de Paris depuis le rebord de sa fenêtre. Au-dessus, cette phrase : “Chemsex, où en parler ?” En scannant le QR code associé, on tombe sur une carte recensant pêle-mêle des centres de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), des espaces de santé spécialisés en addictologie ou en psychiatrie, des groupes de parole d’autosupport…
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Si cette campagne bienvenue de la Ville de Paris peut laisser croire que l’offre d’accompagnement des chemsexeurs est foisonnante, les militants associatifs, les médecins impliqués et les politiques sensibilisés appellent à renforcer ces moyens et à passer à la vitesse supérieure dans la réduction des risques liés à la consommation de drogue lors de rapports sexuels....